Originaire de Grenoble en Isère, Johnny Saliba avait 60 ans. L’alpiniste français est décédé alors qu’il tentait l’ascension du mont Makalu, qui culmine à 8 485 mètres d’altitude au Népal, ont annoncé ce mardi 14 mai les organisateurs de son expédition.
Un alpiniste français est décédé au Makalu, cinquième plus haute montagne du monde située dans l’Himalaya au Népal, ont annoncé ce mardi 14 mai les organisateurs de son expédition. La victime, Johnny Saliba, avait 60 ans et venait de Grenoble dans l’Isère.
« Johnny préparait cette ascension depuis plus de deux ans. Il a participé à des stages de préparation. Il a notamment gravi le Pic Lénine, à 7 134 mètres. (situé au Kirghizistan, NDLR)« explique Eric Bonnem, fondateur d’Expeditions Unlimited, l’agence organisatrice de cette ascension. « C’était un homme charmant, une force de la nature à la volonté inébranlable. Si quelqu’un m’avait demandé qui pourrait atteindre ce sommet lors de cette expédition, c’était bien lui.
Selon l’agence d’expédition, l’alpiniste isérois « courait en tête de l’expédition depuis le départ, une véritable force de la nature ». Mais, « il s’est senti très fatigué pendant la poussée vers le sommet (tentative d’atteindre le sommet, NDLR) environ 8 300 mètres.«
» Il a ensuite fait demi-tour pour entamer sa descente avec son sherpa vers le camp 3 (7 500 mètres). Et c’est à 8 100 mètres qu’il s’assit et s’éteignit aussitôt sous les yeux de son sherpa, qui ne pouvait rien faire. Les trois autres membres de l’expédition atteignirent le sommet et ne purent constater, en redescendant peu après, que le décès de leur compagnon.a poursuivi l’agence Expeditions Unlimited dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
La famille de Johnny Saliba a été informée de son décès, a ajouté à l’AFP Bodha Raj Bhandari de l’agence Snowy Horizon Treks and Expedition, précisant que des efforts étaient déployés pour récupérer son corps. L’alpiniste isérois faisait partie d’une équipe française qui a gravi le mont Makalu, qui culmine à 8 485 mètres.
Selon Eric Bonnem, Johnny Saliba effectuait sa première tentative au sommet de 8 000 mètres. Selon lui, ce drame ne peut pas nécessairement être attribué au mal des montagnes : « C’est quelque chose qui se remarque et se détecte rapidement. Il était plutôt en forme, avant d’avoir une grosse fatigue à 8 300 mètres et de faire demi-tour. » Tous les autres membres sont rentrés sains et saufs au camp de base.
Il s’agit du deuxième décès de la saison d’alpinisme après celui de Lakpa Tenji Sherpa, un guide népalais de 53 ans, décédé la semaine dernière alors qu’il descendait du Makalu, dont il avait atteint le sommet.
Le Népal a délivré 59 permis pour gravir le Makalu à des grimpeurs étrangers. Des dizaines d’entre eux ont déjà pu atteindre son sommet. Au printemps, lorsque les températures sont douces et les vents généralement plus faibles, des centaines d’alpinistes affluent vers le Népal, qui abrite huit des 14 plus hauts sommets du monde.
L’industrie de l’alpinisme du Népal, qui pèse plusieurs millions de dollars, repose sur l’expérience des « sherpas », les montagnards népalais qui servent de guides. Ils paient un lourd tribut pour faire vivre des centaines de grimpeurs chaque année. Un tiers des morts sur l’Everest sont des guides népalais.
Le Népal a délivré cette année plus de 900 permis pour gravir ses montagnes à des alpinistes étrangers, dont 414 pour l’Everest.