Qui est Freddie Owens, condamné à mort en Caroline du Sud, une première depuis 2011 ?
Toutes doivent être exécutées par injection létale, à l’exception de celle d’Alan Miller le 26 septembre en Alabama (sud) par inhalation d’azote, une méthode d’exécution utilisée pour la première fois au monde dans cet Etat en janvier et dénoncée par l’ONU qui l’a comparée à une forme de « torture ».
Vol à main armée
Freddie Owens, 46 ans, a été condamné à mort pour le meurtre de la caissière Irene Graves, mère de trois enfants, lors d’un vol à main armée dans un dépanneur par deux hommes masqués la nuit d’Halloween en 1997. Également reconnu coupable plus tard du meurtre d’un codétenu, il affirme être innocent du meurtre de Graves.
Un autre homme, Steven Golden, condamné à 28 ans de prison dans cette affaire, s’est rétracté de son témoignage incriminant contre Freddie Owens et affirme désormais qu’il n’était pas celui qui l’accompagnait lors du braquage. « Je pensais que le vrai tireur ou ses complices pourraient me tuer si je le dénonçais à la police. J’ai toujours peur de cela. Mais Freddie n’était pas là », a écrit Golden dans sa déclaration mercredi, selon CBS News. « Je me manifeste maintenant parce que je sais que la date d’exécution de Freddie est le 20 septembre et je ne veux pas que Freddie soit exécuté pour quelque chose qu’il n’a pas fait. Cela pèse lourdement sur mon esprit et je veux avoir la conscience tranquille. »
Ses derniers recours ayant été rejetés, seule une commutation de peine de dernière minute par le gouverneur Henry McMaster pourrait sauver Owens de l’exécution. Le gouverneur a déclaré qu’il n’annoncerait sa décision que plus tard dans la journée. Mais aucun de ses prédécesseurs n’a commué la peine d’une personne risquant d’être exécutée depuis que la peine capitale a été rétablie aux États-Unis en 1976.
Un groupe de soutien qui affirme que les preuves ont été compromises a exprimé vendredi son opposition à l’exécution. Jeudi, un groupe appelé South Carolinians for Alternatives to the Death Penalty a présenté une pétition avec plus de 10 000 signatures au bureau du gouverneur, lui demandant de réduire la peine d’Owens à la prison à vie.