En comparaison, Schoof est une table rase. On sait qu’il a grandi dans une famille catholique en tant que deuxième plus jeune d’une famille de sept ans. Aujourd’hui, il est père divorcé de deux filles adultes, que lui et son épouse d’alors ont adoptées en Chine. Outre son travail, il aime les gadgets et l’attention des médias.
Le chef de l’opposition Frans Timmermans a qualifié Schoof de « fonctionnaire très loyal et dévoué ». Dans des commentaires aux médias, ses anciens collègues l’ont décrit comme un bourreau de travail ambitieux et doté d’un sens de l’humour.
Ironiquement, les critiques les plus virulentes sont venues des milieux d’extrême droite. « Les Pays-Bas ont voté pour Geert Wilders et ce que nous obtenons, c’est un ancien fonctionnaire du parti travailliste qui nous espionne depuis des années », a grogne le leader du Forum pour la démocratie (FvD) Thierry Baudet.
8. Sa première tâche : choisir des ministres
Candidat ou non au poste de Premier ministre, il reste encore beaucoup de travail à accomplir avant que le prochain gouvernement puisse prendre ses fonctions.
Schoof sera désormais impliqué dans la division des ministères et aidera à nommer les candidats à des postes clés. Une fois que le roi des Pays-Bas aura confirmé le nouveau gouvernement, Schoof et le reste du cabinet passeront l’été à rédiger un programme de coalition qui étoffera l’accord de gouvernement actuel. L’intention est que ce programme soit prêt en septembre.
Pressé de donner un aperçu des projets futurs du gouvernement néerlandais, Schoof semblait encore coincé dans son ancien rôle mardi, repoussant les questions des journalistes en leur disant : « Il faudra interroger le monde politique. »
Il avait apparemment oublié qu’à partir de maintenant, ce monde inclut Schoof lui-même – au sommet.