C’est un terrible drame qui s’est déroulé en Haute-Savoie en début de semaine.
Trois enfants d’une famille recomposée habitant Taninges, deux garçons âgés de 2 et 11 ans et une fille âgée de 13 ans, ont été retrouvés morts mardi après-midi par leurs proches, tués à coups de couteau.
La mère des deux aînés, qui vivait au domicile familial avec son compagnon et le fils de 2 ans de ce dernier, est depuis recherchée.
Avis mitigés
Le corps d’une femme a été découvert mercredi en Suisse dans la voiture de la mère présumée. Des contrôles sont en cours pour déterminer s’il s’agit bien d’elle.
Agée de 45 ans, Deborah Pel est enseignante depuis la rentrée scolaire à Marnaz, dans la vallée de l’Arve.
Bien connue localement, la quadragénaire a enseigné dans plusieurs écoles de Haute-Savoie, où elle est née, et est décrite dans Le Parisien comme une «super professeur, très populaire à l’école».
« Elle a été l’institutrice de ma fille pendant deux ans sans qu’il n’y ait aucun problème (…) C’était une personne souriante, agréable. Elle était parfaite avec ma fille. Impossible qu’une personne aussi rayonnante ait pu faire une chose aussi terrible. »rapporte une mère.
Un témoignage en contradiction avec d’autres discours tenus par des parents à son sujet alors qu’elle enseignait encore à quelques kilomètres de là, dans une école de Samoëns. Objet d’une pétition et de plusieurs signalements de mères, l’enseignante avait été pointée du doigt pour sa sévérité envers les élèves.
« Elle n’était pas du tout faite pour être enseignante. Elle était odieuse pour les enfants» confie une grand-mère au Dauphiné Libéré. Mes petits-enfants étaient dans sa classe et leurs parents s’étaient plaints du comportement de cette enseignante. Elle les faisait se lever parce qu’ils bougeaient trop, leur jetait des chatons au visage. »
De double nationalité française et suisse, Deborah Pel s’implique dans la vie locale. Flûtiste, elle fut membre de l’harmonie municipale de Samoëns et trésorière de l’école de musique de la ville.