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qu’est-ce qui va changer pour les automobilistes ?

Le gouvernement a confirmé une réduction générale des aides à l’automobile et la nécessité d’augmenter les recettes. Conséquence directe : le malus devrait être alourdi et toucher près de 80 % des modèles.

Le signal envoyé est désormais clair : l’industrie automobile va devoir faire des économies. Le gouvernement a présenté hier soir son projet de loi de finances 2025 qui, comme chaque année, devra ensuite être débattu à l’Assemblée nationale. Rien n’est donc encore gravé dans le marbre, d’autant que les acteurs du monde automobile vont probablement faire pression et intensifier la communication jusqu’au vote final pour faire bouger les lignes. Mais l’Etat français, surveillé de près par Bruxelles après des déficits publics jugés bien trop importants, devra trouver des économies dans tous les secteurs. Pour l’automobile, cela pourrait donc se traduire par une baisse de la prime (on ne sait encore rien à ce stade sur le barème 2025)une diminution des dossiers de baux sociaux (voire sa suppression pure et simple) mais aussi et surtout une augmentation du malus qui a été un peu plus détaillée hier soir.

Près de 80 % des voitures endommagées en 2025 ?

Sous couvert de vouloir accélérer la transition énergétique, l’État va frapper encore plus fort sur les véhicules qui ne sont pas 100 % électriques. Et si vous avez bien lu entre les lignes, vous aurez compris que les hybrides seront également inclus en 2025. La proposition de l’exécutif est d’abaisser le seuil de déclenchement du malus : 5 grammes de moins l’année prochaine puis 7 grammes de moins en 2026 et 2027, tombant à 99 g/km au 1er janvier 2027. Parallèlement, le projet prévoit une augmentation de 10 000 € par an sur trois ans du plafond du malus, pour atteindre 90 000 € en 2027.

Malus 2024 : le Dacia Duster a déjà rapporté 10 millions d’euros à l’Etat !

Cela confirme donc les informations qui avaient récemment fuité. En matière de malus de poids, la politique est enfin conforme à ce qui avait été annoncé tout au long de l’année : les véhicules hybrides seront désormais concernés. Et surtout, le seuil du malus de poids passerait de 1 600 à 1 500 kg en 2026. Le texte ajoute que la réduction qui concerne les véhicules hybrides non rechargeables « sera limité aux véhicules écologiquement efficaces ». Il faudra attendre des précisions chiffrées sur ce point.

Au total, le nombre de véhicules concernés par un malus pourrait doubler selon Mobilians : « alors qu’environ 40 % des véhicules étaient soumis au malus (CO2 et/ou poids) en 2023, cette part passera à 80 % des véhicules immatriculés en 2027 ». Et les petits modèles hybrides qui dépassent tout juste les 100 g/km de CO2 (ils sont nombreux) seront pour la première fois soumis à une taxe d’immatriculation.

Audric Doché

Journaliste automobile (et un peu journaliste vélo aussi). Aussi passionné par les nouveautés que l’industrie ou l’environnement, mais aussi par tout ce qui fera progresser la mobilité.

Publié le 10/11/2024 à 08:31

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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