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Qu’est-ce qui a causé l’effondrement du restaurant Medusa à Majorque ?

Cet article a été initialement publié en espagnol

La catastrophe a fait quatre morts et de nombreux blessés. Les causes de cet événement, qui a choqué toute l’île, sont toujours en cours d’analyse. Enric Heredia, président de l’Association des Consultants en Structures, nous aide à comprendre ce qui aurait pu se passer.

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LE techniciens municipaux et police scientifique continuer à recueillir des preuves dans les décombres de l’ancien Medusa Beach Club, lieu qui s’est effondré jeudi soir à Palma de Majorque, provoquant au moins quatre morts et 16 blessés. Il semblerait qu’un groupe de personnes dansant vers 20 heures soit responsable de l’effondrement mortel du restaurant.

L’enquête est toujours en cours et les médias locaux rapportent qu’ils cherchent à savoir si le la terrasse, qui a provoqué l’effondrement, était en bon état et légale. Le bâtiment avait fait l’objet d’une inspection qui avait identifié des pathologies mineures ne compromettant pas la structure, mais avait signalé que le toit (utilisé comme terrasse) n’était pas réalisable.

L’espace, d’environ 140 mètres carrés, supportait un poids pour lequel il n’était pas préparé. Enric Heredia, président de l’Association of Structural Consultants, une association qui regroupe des spécialistes du calcul de structures, s’est entretenu avec Euronews pour expliquer les circonstances de ce drame.

Une ancienne maison transformée en salle de spectacle

A l’origine, la Méduse était un maison ancienne des années 50 et 60 transformé en salle de spectacle, ce qui est assez courant dans les zones touristiques. La clé de ces « secondes vies » pour les maisons transformées en salles de spectacles est de veiller à ce qu’elles soient correctement réaménagées pour accueillir grandes foules. « Le changement d’usage est tout à fait naturel et arrive souvent, notamment dans les zones touristiques »explique Enric Heredia.

La capacité est limitée par le ministère du Travail. Comme l’explique Enric Heredia, c’est aux techniciens deestimer les fraissoit 500 kilos par mètre carré, pour vérifier que la structure supporte correctement le poids et qu’il n’y a pas de danger.

Les « marés » sont-ils un matériau recommandé pour ces bâtiments ?

Le club était construit dans les « marées » – type de grès régional, utilisé notamment dans les îles Baléares.Béton traditionnel est un matériau plus résistant et, en principe, plus adapté aux bâtiments nécessitant une plus grande capacité de charge. M. Heredia estime que le problème ne réside pas dans les « marés », qui sont « parfaitement valable pour de nombreux types de construction »mais en type et en épaisseur : « Tout indique que ce type d’effondrement n’a rien à voir avec le matériau. »

Les propriétaires du bâtiment avait effectué des travaux de rénovation l’hiver dernier et ce sont justement ces travaux qui pourraient être liés à l’effondrement de l’ouvrage, et ce sera donc un élément à étudier. « LE les travaux de modification des bâtiments sont toujours délicats, ils nécessitent une attention particulière, un plan concret de ce qui sera fait, un bon suivi des travaux et un bon suivi de leur mise en œuvre », a déclaré M. Heredia.

Selon le chef des pompiers de Palma, la principale cause de l’effondrement était un surcharge structurelle.

M. Heredia précise que toute ingénierie et toute construction implique un certain degré d’incertitude, mais que l’ensemble du parc immobilier espagnol est soumis à descontrôles techniques tous les dix ans afin de garantir la santé des bâtiments. « C’est un système qui, bien qu’il ait permis d’introduire cette culture de la maintenance, s’avère être insuffisant dans certains cas ».

C’est pourquoi l’Association des consultants en structures soutient le chiffre de technicien en chefc’est à dire une personne gestionnaire de l’immeuble dans chaque communauté ou propriété : « Un spécialiste qui connaît le bâtiment, qui doit assumer la responsabilité de l’entretien du bâtiment, de ses modifications et de toutes les interventions qui s’y produisent. Nous pensons qu’avec ce chiffre, nous pouvons commencer à prendre un peu plus au sérieux « l’entretien et la conservation de notre parc immobilier ».

Sources supplémentaires • adaptation : Serge Duchêne

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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