Les soldats de la FINUL se sont retrouvés au cœur des tensions entre Israël et le Hezbollah ces dernières semaines.
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Les relations sont de plus en plus tendues entre Israël et la FINUL. Le chef des casques bleus au Sud-Liban a déclaré, lundi 14 octobre, que la FINUL « maintiendrait ses positions malgré les appels israéliens à leur départ ». L’acronyme FINUL signifie Force intérimaire des Nations Unies au Liban : ce sont des soldats de la paix basés au sud du Liban. Depuis la fin des années 1970, ils se retrouvent au centre des tensions dans cette région du monde.
En 1978, la FINUL est créée et déployée en pleine guerre du Liban après une première invasion du sud du pays par Israël. Son objectif est de ramener la paix dans ce secteur, mais surtout d’assurer le retrait des troupes israéliennes. Un retrait qui prendra près de 20 ans. A cette époque, la FINUL disposait de 2 000 soldats chargés d’aider le gouvernement de Beyrouth à restaurer son autorité dans la zone frontalière. Là « ligne bleue » est créée et fait office de frontière entre le Liban et Israël.
En 2006, une nouvelle guerre éclate au sud du Liban. L’armée israélienne affronte le Hezbollah et mène une offensive terrestre. La FINUL portera ses effectifs à plus de 10 000 soldats de la paix, et ils sont toujours aussi nombreux aujourd’hui. Ses troupes viennent de plusieurs pays, mais leur participation à l’opération est variable. L’Indonésie est le pays qui contribue le plus à l’effort militaire avec plus de 1 200 soldats. Viennent ensuite les Indiens, les Ghanéens et les Népalais. L’Italie est le premier contributeur européen avec près de 900 soldats de la paix envoyés, tandis que la France en envoie un peu plus de 500.
Dans chaque conflit, des soldats de maintien de la paix sont blessés et il y a aussi parfois des morts. Au total, plus de 330 d’entre eux ont été tués depuis leur arrivée dans la région. Dès le début, la FINUL a été attaquée de toutes parts : d’un côté par des groupes palestiniens, de l’autre par des milices armées israéliennes. Plus tard, après le retrait des troupes israéliennes du sud-Liban en 2000, la Finul a subi des attaques répétées de la part des miliciens du mouvement chiite Amal, puis du Hezbollah. Plus récemment, ce sont les autorités israéliennes qui ont demandé leur départ. Ils accusent notamment les troupes de l’ONU d’avoir fermé les yeux sur le réarmement du Hezbollah.