Qu’est-ce que la « cocaïne rose », cette drogue au goût fruité que l’on retrouve dans les rave parties ?
Surnommée « Pink Panther », « Pink C » ou encore « Chinese coke », cette poudre n’est pas un dérivé de la cocaïne, contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom.
Sur les réseaux sociaux et en soirée, ses arômes de fraise, de banane ou encore de fruit de la passion attirent de plus en plus d’adeptes. Depuis 2021, la « cocaïne rose », dite « cocaïne rose », fait irruption dans les rave parties françaises. En septembre dernier, les autorités espagnoles ont saisi plus de 357 kg d’ecstasy, 212 kg de kétamine, 73 kg de MDMA, 20 kg de cocaïne, 21 kg de cocaïne rose à Ibiza. Mais de quoi s’agit-il ?
Selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives datant de juin 2023, la cocaïne rose serait arrivée progressivement entre 2021 et 2022, d’abord en Île-de-France, en Occitanie et en Auvergne Rhône-Alpes et serait revendue entre 60 et 2022. 70 euros le gramme. Mais contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il n’est pas composé de cocaïne. De plus, le nom « cocaïne rose » fait référence à deux drogues différentes ayant des effets et une dangerosité similaires : « L’une est un mélange de plusieurs substances stimulantes et hallucinogènes comme la kétamine, la MDMA ou la caféine. L’autre est le surnom donné au 2 CB (prononcé en anglais « tucibi »), un autre médicament également rose et vendu au même prix.indique à Figaro Pr. Laurent Karila, addictologue et psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP).
Hallucinations, fièvre intense ou encore « k-hole »
Comme la cocaïne, le « Pink Panther », le « Pink C » ou encore le « Chinese Coke » se présentent sous forme de poudre et se consomment par inhalation intranasale. Les effets secondaires peuvent être très graves. « Le mélange de kétamine, de MDMA (ecstasy) et de caféine augmente les risques d’hallucinations, de « bad trips » ou d’attaques de panique, mais aussi de problèmes cardiaques et pulmonaires, ainsi qu’une fièvre qui peut être mortelle ou une hépatite. fulminant, voire « k-hole » conduisant à un sentiment de mort imminente »prévient le professeur Laurent Karila.
Selon l’addictologue, si la cocaïne rose a d’abord été consommée lors de rave parties ou de soirées « chemsex », elle risque de se propager, notamment chez les jeunes. « C’est rose, il y a un côté marketing « Barbie », qui explique que ça se propage sur les réseaux sociaux, parce que les jeunes trouvent ça « cool ». Mais c’est effectivement dangereux. conclut le professeur Laurent Karila.