Qu’est-ce que l’« exit tax », ce mécanisme fiscal que Lucie Castets veut rétablir ?
La candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon a confirmé sa volonté de rétablir cet impôt pour lutter contre l’exil fiscal des patrons et investisseurs dans sa version initiale. Au risque de relancer les débats sur son efficacité.
« Il y a eu un malentendu »Après avoir esquissé les contours d’une éventuelle taxation des Français établis à l’étranger, Lucie Castets, toujours aspirante au poste de Premier ministre, calme le jeu. Interrogée dans les colonnes de Libérer Ce jeudi, la candidate du Nouveau Front Populaire pour Matignon a indiqué son souhait de « rétablir l’exit tax tel qu’il existait avant d’être fortement affaibli par Emmanuel Macron », et non de créer un nouvel impôt. C’est ce que prévoyait déjà le programme de l’alliance de gauche pour les législatives. Mais l’imbroglio provoqué par le directeur des finances et des achats de la Ville de Paris en dit long sur l’incompréhension que suscite cet impôt « anti-exil fiscal » créée en 2011 sous Nicolas Sarkozy. En quoi consiste-t-elle ? Comment a-t-elle évolué ? Figaro fait le point.
L’« exit tax » vise les résidents français qui détiennent des actions de sociétés françaises ou étrangères lorsqu’ils transfèrent leur domicile hors de France. Dans la version initiale du texte, seuls les exilés qui détiennent des titres dont la valeur est supérieure à 1,3 million d’euros ou qui détiennent 1 % du capital d’une société sont concernés. Ces derniers sont redevables d’un impôt de 30 % sur les plus-values latentes, c’est-à-dire les plus-values théoriques, appliqué à la valeur prise par leurs actifs entre le moment où ils les acquièrent…