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Tout en reconnaissant des relations sexuelles avec Gisèle Pelicot, l’ambulancier de 34 ans n’a pas reconnu le viol de la sexagénaire, rappelant tout au long de son interrogatoire l’influence du principal accusé dans le déroulement des événements.
Avertissement
« Libération » couvre le procès pour viol de Mazan jusqu’à fin 2024. Ces articles relatent des descriptions de violences sexuelles et peuvent choquer.
Au départ, c’est un « Oui », propre et franc. « Oui, je reconnais les faits » » déclare Quentin H, ce vendredi 25 octobre, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse où il est interrogé, au 36e jour du procès pour viol de Mazan. Pas de confiance excessive ni de modestie feinte. L’ambulancier de 34 ans, ancien surveillant pénitentiaire, a rencontré Dominique Pelicot sur le site coco.fr, où il s’était inscrit pour vendre un stock de MDMA, une drogue de synthèse, et rencontrer du monde. Il soutient qu’il lui a présenté Gisèle comme « un ami », et non comme sa femme, ce que cette dernière nie. « Il me dit qu’elle joue le rôle d’une femme endormie, que c’est son fantasme. Il cherche quelqu’un pour participer. Il ne me dit pas si (elle dort) naturellement ou avec des pilules. Juste qu’elle dort. Interrogé par la partie civile, il assure n’avoir pas forcément trouvé ce scénario « attractif », mais s’étant laissé emporter par « une part de curiosité ».
Quentin H., sa coque gominée au-dessus de la tête, apparaît libre, sous contrôle judiciaire, et répond docilement à toutes les questions posées par le tribunal. Et prononce ses mots comme s’il s’agissait des pièces exactes du puzzle qu’elle essaie péniblement de reconstituer, mais il en laisse certaines de côté.