quels sont les enjeux de la reconstitution ? Deux nuits à répéter le drame
Les nuits seront longues pour les magistrats et les avocats des parties civiles et de la défense les 2 et 3 octobre. A Prahecq et Niort, quatre des cinq suspects soupçonnés des assassinats de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat reviendront sur les lieux de l’attentat. crimes pour une reconstruction nocturne. Le dernier inculpé n’en fera pas partie. Stevan Mathieu, alias « le K », n’est intervenu qu’après les crimes, appelé à la rescousse par Nathan Badji pour aider le groupe à faire disparaître les corps.
« Chacun a sa propre vérité, parsemée de mensonges. Ils veulent sauver leur peau. »
Cet acte d’investigation n’est pas décisif, mais il est nécessaire à la manifestation de la vérité dans une affaire où chacun se transmet les responsabilités. « Une reconstruction doit servir à faire ressortir la vérité ou, au minimum, à lever les zones d’ombre », espère l’un des nouveaux conseillers de la famille Hoorelbeke, M.e Adrien Souet. Entre les murs de cette maison louée par Tom Trouillet, principal suspect des assassinats, l’horreur va être recomposée, reconstituée. « Tout est dans le titre, poursuit l’avocat. L’objectif est de rejouer ce qui s’est passé. »
Preuve médico-légale
A Prahecq, la reconstruction se fera non seulement sous les yeux des justiciers mais aussi sous ceux des hommes de science. Les techniciens de médecine légale sont mobilisés pour soumettre les éléments médico-légaux aux protagonistes. « Les attentes sont celles de la famille. Connaître le déroulement exact de ces assassinats, les motivations et responsabilités précises des mis en examen, la raison de l’acharnement et le sort du chien de Leslie », insiste M.e Béthune de Moro.
« On verra si cela colle avec la configuration des lieux, les conclusions des experts. Il permettra de infirmer ou de confirmer les versions, ajoute Me Souet. Chacun a sa propre vérité, parsemée de mensonges. Ils veulent sauver leur peau. » Si l’enquête est en phase de reconstitution, cela ne veut pas dire que le dossier est complet. « Il y aura d’autres actions à réaliser. L’enquête n’est pas close. »