1 Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et future face de l’Église de France
Né en 1958 en Algérie, ce descendant d’une ligne de pieds noirs andalouses a passé presque toute sa vie dans la ville de Marseille, dont il est devenu l’un des visages emblématiques. Évêque auxiliaire ordonné de Marseille en 2013, ce défenseur de la fraternité interculturelle souriante et affable a très tôt cherché à promouvoir un dialogue interreligieux pacifique et à travailler pour la défense des migrants, deux des piliers du pontificat de François.
L’artisan principal de la visite du pape à Marseille en septembre 2023, il a été élu le 2 avril, dès le premier tour, à la tête de la Conférence des évêques de France (CEF), une fonction qu’il prendra en juillet. Interrogé ce lundi sur le conclave, ce cardinal dont le nom est parfois cité parmi les successeurs possibles de François a affirmé qu’il y avait « comme une grande retraite spirituelle, puis se produire qui peut écouter ce que l’Esprit nous soufflera à l’oreille ».
2 Philippe Barbarin, archevêque émérite de Lyon
Intellectuel, marathonal, polyglot et conservateur, Philippe Barbarin, né en 1950 à Rabat, a été créé cardinal en 2003 par Jean-Paul II et a participé aux conclaves 2015 et 2013.
Les médias prélatants sont devenus le symbole des silences de l’église face à la pédophilie. Condamné en première instance en 2019 à six mois, une peine de prison suspendue pour que votre agression sexuelle soit commise – bien avant son arrivée – par un prêtre du diocèse, le « primate de la Gaule » a été libéré en appel avant de démissionner en 2020 de son poste de poste d’archevêque de Lyon, qu’il avait occupé depuis 2002.
3 François Bustillo, évêque d’Ajaccio
Le fils de ce soldat est né en 1968 à Pampelune en Espagne, où il a vécu jusqu’à l’âge de 17 ans. Religieux franciscain, amoureux des sports, il était en mission dans le sud-ouest de la France, en particulier à Lourdes avant de devenir dans l’évêque de 2021 d’Ajaccio.
Près des fidèles, engagés dans la vie locale, ce pasteur très populaire croit qu’il est nécessaire de poursuivre « la réparation de l’Église de l’intérieur ». Les médias et énergiques, il a été fait cardinal en septembre 2023 par le pape François, qui a fait en Corse son dernier voyage à l’étranger, en décembre 2024.
4 Dominique Mamberti, un diplomate de Curie
Né en 1952 à Marrakech, ce diplomate de formation était représentatif du Saint-Siège en Algérie, au Chili, aux Nations Unies, au Liban, au Soudan et à la Somalie. De 2006 à 2014, il a occupé la position stratégique du «ministre des Affaires étrangères», pendant presque tous les pontificats de Benoît XVI, dont il est proche.
Cardinal en 2015, il a été le préfet de la Cour suprême de la signature apostolique, l’une des tribunaux du Vatican depuis 2014. En tant que cardinal « Protodiacre », il sera responsable de prononcer la célèbre formule « Habemus papam » annonçant l’élection du pape.
5 Christophe Pierre, une longue carrière diplomatique
Ce Breton Originaire de Rennes, âgé de 79 ans, qui a suivi une partie de sa scolarité à Madagascar et au Maroc, a eu une longue et riche carrière diplomatique: il était en poste en Nouvelle-Zélande, au Mozambique, au Zimbabwe, à Cuba, au Brésil, à Genève, en Ouganda et au Mexique.
Depuis 2016, il est ambassadeur du Saint-Voir aux États-Unis. Il a été créé cardinal par François en 2023.
À cette liste est ajoutée Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, a créé le cardinal en octobre 2024. Bien qu’il ait eu la nationalité franco-algérienne double, ce dominicain né à Lyon en 1962 représente l’Église d’Algérie, et n’est donc pas compté parmi les cardinaux français.