Le jeûne intermittent fait de plus en plus d’adeptes. Mais cette pratique diététique, censée aider à perdre du poids, est-elle vraiment efficace et sans risque ?
Aussi appelé « jeûne », le jeûne intermittent est une pratique alimentaire qui consiste à alterner une phase d’alimentation de 8 heures avec une période de jeûne de 16 heures.
Ainsi, le dernier repas de la journée doit avoir lieu avant 20 heures et il faut attendre le lendemain midi pour pouvoir manger à nouveau. Cette méthode est « une version édulcorée du jeûne hydrique (total), donc plus facile à mettre en pratique », explique Emilie Kapps, naturopathe à Paris.
bon pour le système digestif
Selon ce dernier, le jeûne intermittent présente plusieurs avantages. Tout d’abord, il « favorise le drainage et l’élimination des toxines, et permet au système digestif de se reposer et de se régénérer ». L’énergie normalement utilisée pour la digestion sera ainsi « mobilisée pour d’autres actions, comme la respiration ».
Mettre son système digestif au repos limite également les troubles intestinaux et entraîne un gain de tonus car « l’absorption des nutriments est meilleure », ajoute le spécialiste, précisant que plusieurs études ont montré que le jeûne intermittent « booste le système immunitaire ».
favorise la perte de poids
Pratiquer le « jeûne » est également intéressant « si vous êtes dans une démarche de perte de poids ». Le corps « va puiser dans ses réserves et brûler les graisses stockées », à condition toutefois d’opter pour des repas équilibrés pendant la période de prise alimentaire.
En arrêtant de manger pendant un certain temps, « on renoue avec la sensation de faim », poursuit la naturopathe, rappelant que « l’on mange par habitude, en oubliant souvent la sensation de satiété ».
ne convient pas à tout le monde
Pour commencer, Nathalie Kapps conseille de le pratiquer « une fois par semaine, par exemple le lundi », afin de compenser les éventuels excès du week-end. Durant la phase de jeûne, on a le droit de boire de l’eau, du thé et des tisanes, « mais pas de café », précise-t-elle. Et pour cause, ce breuvage caféiné « favorise la digestion ».
Si le jeûne intermittent présente plusieurs vertus, il ne convient pas à tout le monde. Il est en effet contre-indiqué aux personnes « malades, carencées, affaiblies, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes ». Sinon, « si on s’écoute et qu’on y va progressivement, cette pratique ne présente aucun risque pour la santé », rassure Emilie Kapps.