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Quels sont ces nouveaux « sports additionnels » aux Jeux Olympiques ?

Quels sont ces nouveaux « sports additionnels » aux Jeux Olympiques ?


Les Jeux Olympiques débutent à Paris et comme à chaque présentation, certaines disciplines jugées originales par certains et étranges par d’autres susciteront la curiosité de certains.

Dans la capitale française, des sports supplémentaires – qu’on aurait pu appeler autrefois sports de démonstration – ont été proposés par le comité d’organisation. Il s’agit du breaking, de l’escalade, du surf et du skateboard ; ils seront donc tous inscrits au programme des Jeux et permettront ainsi aux meilleurs de leur spécialité de recevoir des médailles. Les trois derniers de cette nomenclature figuraient d’ailleurs parmi les disciplines complémentaires à Tokyo en 2021 et feront partie des sports olympiques à Los Angeles, dans quatre ans.

Voici une brève description de ces compétitions qui, selon les puristes du sport, sortiront des sentiers battus.


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Le surf

Les compétiteurs défieront des vagues réputées pour être parmi les plus larges et les plus épaisses du monde du 27 au 31 juillet à Tahiti. Sur des planches courtes, ils s’affronteront lors de rounds d’une durée de 20 à 25 minutes, la durée variant selon les conditions en vigueur. Des juges les noteront sur leurs manœuvres évaluées en fonction de la vitesse, de la puissance et de la fluidité.

– L’athlète canadienne en action : Sanoa Dempfle-Olin, médaillée d’argent en shortboard aux Jeux panaméricains de 2023


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planche à roulette

Durant quatre jours de compétition, les snowboardeurs tenteront d’impressionner les juges avec diverses routines réalisées sur la Place de la Concorde. Ce sport urbain proposera deux catégories, Rue Et ParcDans le premier cas, les athlètes évolueront sur un parcours composé de bordures, d’escaliers, de bancs, de murs et de pentes. Pour le second, il s’agira de se distinguer sur des courbes à inclinaison prononcée, les performances étant jugées en fonction de la vitesse et du degré de difficulté, entre autres.

– Les athlètes canadiens en action : Cordano Russell, Matt Berger, Ryan Decenzo (médaillé d’or de rue aux X Games 2016) et Fay De Fazio Ebert


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Escalade

Chez les hommes comme chez les femmes, les grimpeurs de vitesse devront gravir un mur de 15 mètres de haut à un angle de 95 degrés afin d’atteindre le sommet le plus rapidement possible. Une autre épreuve sera toutefois au programme, l’épreuve combinée bloc-difficulté. Dans la catégorie bloc, les participants s’affronteront sur des parcours fixes sur un mur, chacun devant être réalisé en quatre minutes à l’aide d’un nombre limité de prises. Quant à l’escalade de difficulté, ils devront grimper le plus haut possible sur un mur d’une quinzaine de mètres de haut.

– Aucun athlète canadien en action


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Rupture

Présentées sur la place de la Concorde les 9 et 10 août prochains, ces compétitions de danse sportive seront des confrontations individuelles au cours desquelles les protagonistes montreront leurs talents, à faire rougir le regretté Michael Jackson. Sur une piste de 6 m sur 6 m, ils voudront impressionner les juges selon différents critères tels que l’originalité, la musicalité, l’exécution et la technique. En plus d’exécuter des mouvements debout, ils devront briller au sol, où pirouettes et jeux de jambes seront scrutés. Les athlètes devront également s’arrêter au milieu de leur prestation pour une phase obligatoire appelée «geler« , qui mesurera leur souplesse et leur équilibre.

– Athlète canadien en action : Philip Kim, médaillé d’or aux Championnats du monde 2022 de la Fédération mondiale de danse sportive

Comment et pourquoi?

Ces disciplines ont reçu l’aval du Comité international olympique (CIO) pour voir les portes des Jeux s’ouvrir devant elles. Il en faut toutefois davantage pour leur donner le titre de sport olympique et, en même temps, une permanence aux Jeux. Ainsi, elles doivent être pratiquées dans 50 pays pour les hommes ou dans 35 pays pour les femmes, tous répartis sur trois continents de la planète.

Quant aux sports additionnels ou supplémentaires, selon la terminologie que l’on préfère, une ville organisatrice peut ici décider de mettre en avant des disciplines à fort impact local : ce fut le cas du sumo et du karaté, qui étaient à l’affiche à Tokyo et ne sont pas de retour en France. En effet, le comité d’organisation des Jeux doit sélectionner des sports qu’il juge innovants et susceptibles d’attirer un public différent, notamment auprès des jeunes.

Mais cela ne garantit pas une inclusion à long terme au programme olympique. C’est le CIO qui détermine si un sport supplémentaire sera ajouté ou maintenu dans le groupe régulier. Il fonde sa décision sur des facteurs précis comme la réduction des coûts et l’engagement accru des athlètes dans la discipline en question ; le baseball, par exemple, a été mis à l’écart après 2012 au profit du golf et du rugby à 7 parce que les ligues majeures refusaient d’envoyer leurs meilleurs joueurs sur le site.

Plus de 30 critères

Pour ce qui est des sports olympiques, les conditions sont très strictes. Rappelons qu’il y en a 32 au total à l’affiche des Jeux d’été ; toutefois, toutes les disciplines sous l’égide d’une fédération sportive internationale sont intégrées dans un seul « sport ». Par exemple, le plongeon, le water-polo, la natation et la natation artistique sont sous la responsabilité de World Aquatics.

Selon le Comité olympique canadien, 35 critères sont utilisés pour évaluer le potentiel d’un sport et son éventuelle admission au programme. Il doit être régi par une fédération internationale et avoir accepté le Code mondial antidopage. De plus, le format de compétition, les installations et le nombre d’athlètes doivent rendre le projet réalisable. L’héritage pour les jeunes et leur intérêt pour le sport en question sont pris en compte, tout comme sa popularité et son modèle d’affaires.

Une fois que la commission du programme olympique du CIO a examiné la proposition d’admission d’un sport, c’est à la commission exécutive du CIO de se prononcer. Un verdict favorable ne signifie donc pas que le sport est admis définitivement. Par exemple, le karaté a suivi les démarches pour figurer au menu des Jeux de Tokyo, mais celles-ci ont été interrompues. Le comité d’organisation des Jeux de Paris souhaitait se concentrer sur des disciplines plus intéressantes pour le marché local.

Bien entendu, tout cela n’affecte pas les compétitions traditionnelles comme l’athlétisme, incontournable du calendrier olympique depuis les premiers Jeux de l’histoire organisés à Athènes en 1896.

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