Michel Barnier n’envisage pas d’augmentation d’impôts sur les classes moyennes, ce sont des propos rapportés par Gabriel Attal après son entretien avec le Premier ministre. Qui est concerné ? Nous faisons le point sur ceux qui sont considérés comme des classes moyennes.
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Près d’un Français sur deux appartient à la classe moyenne, selon l’Observatoire des inégalités, qui s’appuie sur les données de l’Insee. Les personnes les plus pauvres représentent 30 % des Français, les plus riches 20 %, et la classe moyenne rassemble donc les 50 % restants.
Mais concernant les salaires, ce qui rend difficile de définir cette classe moyenne, c’est que ces derniers chiffres officiels de l’Insee datent de 2021. Impossible donc de savoir précisément quels foyers fiscaux sont concernés par une éventuelle hausse d’impôt.
En euros, et en arrondissant un peu au supérieur, une personne seule est considérée comme pauvre si elle a un revenu mensuel net inférieur à 1 000 euros. Si elle a moins de 1 550 euros, elle appartient à la classe ouvrière, entre 1 550 et 2 800 euros, elle entre dans la classe moyenne, et au-delà, elle est considérée comme aisée, et riche si elle a plus de 3 800 euros.
Sachant que ces calculs ont été établis à partir des données de l’Insee de 2021, ces montants doivent être réajustés à la hausse. Avec l’inflation et la hausse du Smic, aujourd’hui, la classe moyenne se situe plutôt entre 1 600 et 3 000 euros de revenu net mensuel.
Attention, nous parlons ici de revenus. Sont pris en compte les revenus du travail, les salaires, les revenus du patrimoine, les loyers perçus si vous êtes propriétaire, ainsi que les prestations sociales, la pension ou les allocations familiales par exemple.
Et nous parlons de revenu net, une fois que les déductions directes – impôts et cotisations – ont été payées. Et ce revenu varie évidemment en fonction de la composition du ménage, s’il y a des enfants, des personnes âgées, etc.
Selon les chiffres de 2021, un couple est considéré comme appartenant à la classe moyenne si ses revenus sont compris entre 2 300 et 4 200 euros. Un ménage est considéré comme aisé à partir de 5 800 euros. Si le couple a deux enfants, il est de la classe moyenne entre 3 800 et 7 000 euros par mois. Donc, pour résumer, si l’on suit à la lettre les propos de Michel Barnier, une personne seule ayant plus de 2 800 euros de revenus nets par mois aura de fortes chances de voir ses impôts augmenter. Pour un couple sans enfant, c’est plus de 4 200 euros, et avec deux enfants, c’est plus de 7 000 euros par mois.