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Quels étaient ces drones qui ont fait pleuvoir des feux d’artifice le 14 juillet à Paris ?

Comme chaque année, Paris a célébré le 14 juillet avec un feu d’artifice autour de la Tour Eiffel. D’étonnants drones étaient de la partie, déversant des feux d’artifice depuis le ciel. Que se cache-t-il derrière cette prouesse technologique ?

Les feux d’artifice sont généralement l’un des moments forts de la fête nationale, le 14 juillet. Chaque année, celui tiré à Paris est l’un des plus attendus. Pour la première fois de son histoire, le feu d’artifice tiré à Paris en 2024 impliquait un impressionnant ballet de plus de 1 000 drones. Ces drones, appelés pyrotechnie, attiraient particulièrement l’attention en faisant « pleuvoir » des feux d’artifice du ciel dans plusieurs compositions du spectacle.

1 100 drones pyrotechniques à 100 mètres de la Tour Eiffel

Ces drones étonnants sont issus du Groupe F, une entreprise française spécialisée dans les feux d’artifice. 1 100 drones ont décollé, transportant une charge pyrotechnique. Ils ont exécuté leur chorégraphie en lumière et à un moment donné, j’ai laissé tomber les pyrotechnies suspendues en dessous « , explique à Numerama Étienne Compain, directeur du programme drones du Groupe F. Le défi était de taille : faire fonctionner ce millier de drones pyrotechniques à seulement 100 mètres de la tour Eiffel, sur le pont d’Iéna, en volant à 247 mètres d’altitude.

Une composition pendant le feu d’artifice. // Source : Groupe F

Tous les drones de ce ballet gigantesque sont pyrotechniques, ce qui signifie qu’en plus de faire de la lumière, ils peuvent lancer des feux d’artifice dans le ciel. Chaque drone est doté d’un module LED en dessous, mais pour ce spectacle, chaque drone avait un double objectif. Tous étaient équipés d’effets pyrotechniques, mais tous ne se déclenchaient pas en même temps, selon les chiffres « , résume Étienne Compain.

Lors du salon du 14 juillet à Paris, les 1.100 drones étaient rarement allumés simultanément. Ils se relayaient pour éviter les temps d’attente, a expliqué Étienne Compain à Numerama. 600 drones ont décollé au début, et 2 minutes 40 secondes plus tard, les 500 autres drones ont décollé pour les rejoindre dans le ciel.. »

Au total, le spectacle comprenait 13 effets pyrotechniques – le groupe F en compte généralement 1 ou 2 par spectacle – avec plus de 2 500 tirs pyrotechniques différents au cours du vol.

Concrètement, comment sont lancés les drones lors d’un tel spectacle ? On les met tous sur une zone de décollage, à 1 mètre les uns des autres. On avait 1 100 mètres carrés de drones sur le pont d’Iéna. On programme les trajectoires de chaque drone dans un logiciel 3D. 30 minutes avant le décollage, on charge toutes les trajectoires dans les drones. Ils déroulent les informations qu’ils reçoivent : 30 fois par seconde, ils reçoivent des informations de position, lumineuses et pyrotechniques. Tout est stocké dans le drone avant le décollage.. »

Des drones prêts à décoller sur le pont d’Iéna. // Source : Groupe F (image recadrée par Numerama)

Les drones sont fournis à Groupe F par High Great, une société chinoise qui développe des drones sur mesure. Le reste des opérations s’appuie sur le savoir-faire pyrotechnique de Groupe F, qui remonte à plus de 30 ans.

Le secret de ces drones pyrotechniques ? Une propulsion zéro

Les effets pyrotechniques eux-mêmes sont conçus sur mesure pour ces drones. Il s’agit uniquement de produits sans poussée, sans effets de chute. On voit bien cet effet de chute, sans propulsion, pour ne pas déstabiliser le drone « , décrit Étienne Compain. Tout est fait pour optimiser la charge : chaque drone embarque 50 à 100 g maximum. Fini le plastique et le carton, pour éviter le gaspillage inutile,  » tout se décompose et brûle avec très peu de fumée et de retombées  » L’absence de propulsion empêche la chaleur ou les flammes de monter sur le drone, sachant que l’effet pyrotechnique est installé à une vingtaine de centimètres sous le drone.

Et si quelque chose se passe mal ? Les drones peuvent atterrir, revenir au point de décollage, tomber, selon le problème rencontréexplique Étienne Compain. Il existe toute une série de procédures automatiques à l’intérieur du drone pour garantir que le drone ne sorte jamais du volume de vol qui a été déclaré.. » Mais ces procédés n’ont servi à rien lors de la soirée du 14 juillet à Paris, que le Groupe F peut désormais ajouter au rang de ses spectacles les plus réussis.


Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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