Travis Scott. 40 000 personnes. Un show de folie. Pour Luka et ses amis, la soirée du samedi 6 juillet à Nice aurait dû se résumer ainsi. Sauf que l’étudiant en droit venu de Paris pour l’occasion a vécu une très mauvaise expérience au cœur de l’Allianz Riviera. « J’étais dans la fosse, c’est arrivé vers la troisième chanson. Quelqu’un était derrière moi, il m’a arraché mon collier. » Au-delà de la valeur monétaire, c’est surtout la dimension émotionnelle qui touche le jeune de 20 ans : « C’était un souvenir de ma grand-mère. » Les policiers présents sur place lui ont conseillé de se rendre au commissariat pour déposer une plainte. « Nous nous sommes retrouvés avec d’autres victimes qui se trouvaient aussi dans la fosse apparemment. La même chose leur est arrivée. Certains disent qu’elles ont été gazées avant d’être volées. » Les amis sont sous le choc de ces attaques qu’ils croient parfaitement orchestrées : « Il devait y en avoir plusieurs. Celui qui l’a volé a dû rapidement se débarrasser des bijoux et les confier à quelqu’un d’autre pour éviter d’être repéré. » Luka espère que les auteurs seront arrêtés. Mais aussi qu’une réévaluation sera faite pour de futurs événements de ce type : « Je pense qu’il n’y avait pas assez de sécurité. Cela aurait pu être très grave si cela avait créé un mouvement de foule. »
Une gestion publique jugée « chaotique »
La police nationale confirme plusieurs plaintes pour vols et agressions enregistrées suite au concert : « Il est possible que d’autres victimes se manifestent encore. » Les éléments exploitables seront déterminants pour mener l’enquête : description des auteurs, vidéos, etc. Afin de pouvoir identifier les personnes qui ont agi au milieu de cette foule compacte.
Sur les réseaux sociaux, certains spectateurs se sont plaints de la longue attente pour entrer dans le stade. Certains internautes sont même allés jusqu’à remettre en cause l’organisation de l’événement, le qualifiant de « chaotique » gestion publique.
Un épisode qui rappelle les victimes visées en avril dernier lors du concert du PLK au Palais Nikaïa à Nice.
