quelques petites zones encore défavorisées par le DPE ?
Depuis le 1er juillet, nouvelles règles de calcul des diagnostics de performance énergétique (DPE) ont été établis, Ils visent à reclasser certaines petites zonesauparavant appelés passoires thermiques. Ainsi, le DPE permet de classer les biens en fonction de leur performance énergétique. L’efficacité de cette mesure reste toutefois sujette à débat.
Taux d’emprunt relevés au 07/11/2024
De nouvelles règles pour les petites surfaces
Les grandes maisons individuelles bénéficient souvent d’un meilleur classement énergétique que les petits appartements, ce qui peut paraître paradoxal. Les petites surfaces, celles de moins de 40 mètres carrés, étaient jusqu’à présent pénalisées par les règles de calcul du DPE. Or, le décret du 25 mars 2024, en vigueur depuis le 1er juillet, vise à rectifier cette situation. En modifiant les seuils pris en compte pour le calcul de la classe énergétique des petits logements, Cette législation permet à certains d’entre eux de grimper dans le classement énergétique.
Jusqu’à cette réforme, sur les 30 millions de résidences principales que comptait la France, environ 5 millions étaient classées passoires énergétiques. Parmi ces 5 millions, 31 % étaient des logements de moins de 30 m². Cette surreprésentation des petites surfaces dans les catégories F et G s’explique par des critères de calcul défavorables. éviter une exclusion massive des petits appartements du marché locatifinterdite à partir de 2028 pour les biens classés F ou G, de nouveaux seuils de consommation énergétique ont été instaurés.
Réactions et perspectives mitigées
L’objectif du gouvernement était de reclasser 140 000 unités d’habitation de petite tailleleur permettant ainsi d’échapper au statut de passoire énergétique. Cette mesure n’a toutefois pas fait l’unanimité parmi les experts. Certains professionnels de l’immobilier émettent des doutes sur l’optimisme des prévisions gouvernementales, estimant que l’impact réel pourrait être beaucoup plus limité.
D’autres experts reconnaissent que les nouveaux seuils pourraient corriger certaines classifications DPE. Ils soulignent cependant le caractère aléatoire de certains critèressurtout pour les logements les moins spacieux, qui peuvent encore être défavorisés.
Baudouin de la Varende, co-fondateur d’Ithaque, rappelle aux Echos que cette mesure n’exempte pas les propriétaires la nécessité d’effectuer des travaux de rénovationIls soulignent la difficulté accrue de ce travail dans les petites surfaces, où l’optimisation énergétique est plus complexe à réaliser.
Des critères toujours injustes ?
Le calcul de la performance énergétique se base sur la consommation énergétique potentielle d’un logement par rapport à sa surface. Ainsi, Un grand appartement occupé par une seule personne peut être avantageux par rapport à un studio avec des équipements similaires. Ce déséquilibre persiste malgré les ajustements effectués.
Les nouveaux seuils visent à réduire certaines inégalités, notamment en introduisant un coefficient spécifique pour les logements de 9 à 40 m² concernant la consommation d’eau. Cette adaptation ne résout cependant pas tous les biais de calcul. Certains experts notent que, si certains critères comme l’eau chaude sont mieux pris en compte, d’autres dépenses énergétiques, comme l’utilisation de plaques de cuisson, restent inchangées et ne dépendent pas de la taille du logement.
D’autres changements ont été apportés pour améliorer prendre en compte les pertes de chaleur dans les petites zonesL’indice de compacité thermique a été modifié. Cette nouvelle réglementation ne s’applique toutefois qu’aux logements de moins de 15 m², ce qui désavantage encore les appartements légèrement plus grands.
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