Avec la censure du gouvernement Barnier, l’intégralité du budget de la Sécurité sociale a été retirée, ce qui a des conséquences très concrètes pour les assurés sociaux. Fonctionnement de la Carte Vitale, tarifs des consultations, réduction des remboursements… On vous explique ce que cela change.
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Au lendemain d’une censure historique, Michel Barnier a présenté jeudi 5 décembre sa démission au président de la République.
Mercredi, dans son discours devant l’Assemblée qui s’apprêtait à le limoger, le Premier ministre a prévenu que la « réalité » budgétaire « ne disparaîtrait pas par l’enchantement d’une motion de censure ». Pas de budget pour combler le déficit, pas de projet de loi non plus pour financer la Sécurité sociale. Quelles sont les conséquences sanitaires pour les Français ?
La carte Vitale toujours opérationnelle au 1er janvier
L’hypothèse la plus probable est que, pour payer les prestations, le trésorier de la Sécurité sociale sera autorisé à emprunter de l’argent grâce à une loi spéciale. L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne et d’autres parlementaires ont semé la panique en affirmant qu’avec la censure du budget de la Sécurité sociale, la carte vitale ne fonctionnerait plus au 1er janvier. C’est faux : nous pourrons continuer à utiliser la carte verte et bénéficier des remboursements de la Sécurité Sociale.
Les prix des consultations vont augmenter
Les augmentations des tarifs des consultations ne sont pas non plus remises en cause. Cet accord ayant été négocié entre les médecins et l’assurance maladie, il entre dans le champ d’application du droit réglementaire. La consultation chez le médecin généraliste augmentera donc comme prévu à 30 euros le 22 décembre. A partir de janvier, les consultations chez les spécialistes augmenteront sensiblement pour rattraper l’inflation, mais aussi rattraper certaines spécialités comme la pédiatrie ou la psychiatrie, qui sont en difficulté. tout en bas du tableau. barème de rémunération des médecins
Mesures d’économies supprimées
Avec le rejet du PLFSS, elles vont tout simplement disparaître, alors que Michel Barnier avait déjà annulé la réduction de 5 % du remboursement des médicaments sous la pression du Rassemblement national, la réduction de 5 % des remboursements de la Sécurité sociale pour les consultations était encore d’actualité aujourd’hui. Ces deux mesures devraient permettre de réaliser 900 millions d’euros d’économies
Avec la fin du PLFSS, on oublie aussi l’augmentation de la taxe soda ou le transport sanitaire partagé pour les malades, qui étaient censés générer 100 millions d’économies. Il faudra trouver des solutions pour équilibrer les comptes de la Sécurité sociale, sinon le déficit atteindra 30 milliards d’euros l’année prochaine.