Nouvelles locales

Quelles sont les 10 forces aériennes les plus puissantes au monde ?

Depuis une dizaine d’années, les états-majors militaires du monde entier se sont lancés dans une course aux armements, notamment pour renouveler leur force aérienne. Voici les dix pays qui possèdent le plus d’avions militaires.

La puissance militaire d’un pays se mesure notamment à la taille de sa flotte aérienne. Cette composante de l’armée est essentielle pour assurer des missions importantes : défense du territoire, projection de puissance (à l’image des opérations menées par la France contre Daesh avec ses avions Rafale en 2015).

Les forces aériennes sont également chargées de la dissuasion nucléaire dans les neuf États possédant cette arme (Chine, Corée du Nord, États-Unis, France, Inde, Israël, Pakistan, Royaume-Uni et Russie). Voici les dix pays dotés des forces aériennes les plus puissantes, selon les chiffres de l’Institut international d’études stratégiques, compilés par Atlasocio.

Egypte

Avec 1 028 appareils, l’armée de l’air égyptienne possède la dixième plus grande flotte au monde. Dans le détail, elle aligne près de 200 avions F-16 américains, une trentaine de MiG-29 russes et 75 anciens Mirage 5 français.

En 2015, le pays a entamé le renouvellement de ses avions en commandant 24 Rafale, puis 30 autres en 2021. Il a été le premier pays étranger à commander l’avion de combat tricolore. L’Égypte exploite également près de 300 hélicoptères de combat et de transport.

France

L’armée de l’air française compte près de 1 200 avions dans ses hangars, parmi les plus modernes au monde. On peut citer plus d’une centaine de Rafale (un chiffre qui s’élèvera à 194 dans la décennie 2030, après la dernière commande passée par le ministère des Armées) et environ 90 Mirage 2000, toutes versions confondues.

La France a également renouvelé sa flotte d’avions ravitailleurs, indispensables pour projeter ses avions de combat sur de longues distances, en remplaçant ses antiques Boeing KC-135 (près de 60 ans de vol) par des Airbus A330-MRTT tout neufs.

Outre une centaine d’hélicoptères multirôles, l’Armée de l’Air et de l’Espace dispose également de treize satellites militaires d’observation et de renseignement, outils indispensables à la réalisation de ses missions.

Turquie

Membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) depuis le 18 février 1952, la Turquie est un allié de longue date des États-Unis. Et la composition de sa flotte en témoigne. Elle compte près de 235 F-16, dont 79 seront modernisés et 49 F-4E.

L’entreprise d’armement locale, Turkish Aerospaces Industries, développe également depuis plusieurs années un chasseur furtif de dernière génération, le TAI TF Kaan. Son entrée en service est prévue pour 2027 et constituera une augmentation significative de puissance pour l’armée de l’air turque.

Corée du Nord

L’armée de l’air populaire coréenne dispose d’environ 1 300 avions, dont 564 avions de combat. Seuls l’Inde, la Russie, la Chine et les États-Unis en ont davantage. Mais ce chiffre doit être relativisé pour plusieurs raisons. Premièrement, les chasseurs nord-coréens, comme les Shenyang F-5, F-6 et F-7, fournis par la Chine entre les années 1950 et 1960, sont largement obsolètes.

Seuls les 56 MiG-23 et 35 MiG-29 livrés par l’Union soviétique dans les années 1970 et 1980 purent rivaliser un temps avec les avions sud-coréens. Ensuite, il n’est pas certain que la Corée du Nord puisse les faire voler, faute de pièces de rechange. Le pays est sous embargo depuis des décennies et peut difficilement l’obtenir. Enfin, le pays ne dispose pas d’avion cargo ni d’avion ravitailleur, ce qui limite les possibilités d’engager ses chasseurs.

Corée du Sud

Les Sud-Coréens disposent de 1 274 avions, dont 538 avions de combat, soit des chiffres presque similaires à ceux des Nord-Coréens. Mais leur flotte est bien plus moderne, grâce aux équipements fournis par leur allié américain. Les principales forces sud-coréennes sont composées de 153 F-5, 118 F-16 et 38 F-35A, le chasseur de dernière génération conçu aux États-Unis.

L’armée de l’air sud-coréenne déploie également 60 avions de combat KAI FA-50 de conception locale et développe actuellement son propre chasseur furtif, le KAI KF-21. Elle compte également dans ses rangs 4 avions ravitailleurs Airbus A330 MRTT et peut compter sur le soutien du renseignement militaire américain.

Japon

Autre pays asiatique allié des États-Unis, le Japon. Elle dispose d’une force aérienne similaire à celle de la Corée du Sud et déploie plus de 150 avions de combat F-15, 62 Mitsubishi F-2 (en réalité des F-16 construits sous licence avec quelques modifications) et une quarantaine de F-35A.

Les forces japonaises comptent également dans leurs rangs des avions de transport et de ravitaillement américains (notamment des dérivés de l’avion de ligne Boeing 767), ainsi qu’une soixantaine d’hélicoptères d’attaque et de transport, également de fabrication américaine.

Inde

Pendant longtemps, la mission principale de la flotte aérienne indienne a été la défense de son territoire. Mais depuis la montée en puissance de ses rivaux pakistanais et chinois, l’Inde a entrepris depuis 2012 un grand pas en avant pour moderniser sa flotte.

Forte actuellement d’environ 2 500 appareils, l’armée indienne dispose de plus de 250 Sukhoi Su-30 russes, 65 MiG-29 et 44 Mirage 2000 modernisés. Elle compte également 36 Rafale et 32 ​​HAL Teja de fabrication locale, dont 200 doivent entrer en service d’ici la fin des années 2030. Une flotte de combat complétée par plusieurs centaines d’avions de transport, dont 103 Antonov An-32. .

Russie

Pendant la guerre froide, la Russie soviétique rivalisait avec les États-Unis pour le titre de flotte aérienne la plus puissante du monde. Mais depuis l’éclatement de l’URSS en 1991, le pays a pris du retard sur son rival américain. Malgré tout, les forces russes peuvent s’appuyer sur une flotte immense d’environ 3 500 avions. Les avions de combat les plus représentés sont le Sukhoi Su-27 et ses dérivés (365 unités), le Su-24 (264 unités) et le MiG 29/35 (240 unités).

La Russie dispose également d’une flotte d’une centaine de bombardiers capables d’emporter des armes nucléaires comme le Tupolev Tu-95, souvent coupables d’incursions dans l’espace aérien européen et américain. Son volet dédié au transport aérien n’est pas en reste avec plus de 100 Antonov An-26 et environ 130 Illiouchine Il-76.

Enfin, l’armée de l’air russe dispose de plus de 1 000 hélicoptères, pour la plupart hérités de l’Union soviétique. Mais tous ces chiffres doivent être révisés quotidiennement. Selon le site de renseignement open source Oryx, la Russie a perdu 110 avions et 137 hélicoptères depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022.

Chine

L’armée de l’air chinoise a bousculé le duopole autrefois formé par la Russie et les États-Unis. À tel point que la Chine dispose de deux fois plus d’avions de combat que les Russes (2 214 contre 1 186).

La plupart des avions qui composent la flotte chinoise sont des avions d’origine soviétique fabriqués sous licence en Chine. Les 387 Chengdu J-7 (dérivé du MiG-21), 315 Chengdu J-11 (dérivé du Sukhoi Su-27) et 243 Chengdu J-10 (inspiré du F-16 américain) constituent l’essentiel du parc. Forces chinoises. Enfin, la Chine a lancé la production du Chengdu J-20, un chasseur furtif de dernière génération.

États-Unis

L’armée de l’air américaine est, de loin, la force aérienne la plus puissante au monde. Avec plus de 13 000 appareils, sa flotte est plus grande que celle de la Chine, de la Russie, de l’Inde et du Japon réunis.

Dans le détail, l’US Air Force dispose d’un nombre impressionnant d’avions de chasse avec 738 F-16, 377 F-15, dont plus d’une centaine dans leur version modernisée, et 234 F-35. Si cet avion ultramoderne connaît des déboires techniques, il n’en reste pas moins l’un des chasseurs les plus avancés technologiquement.

A cela, il faut ajouter une flotte de bombardiers de 150 appareils, comme le B-2 Spirit en forme d’aile volante. Les Etats-Unis disposent également d’un peu moins de 500 pétroliers et de plus de 400 avions cargo, indispensables pour assurer de longs déploiements à l’étranger. Enfin, la Force spatiale américaine exploite plus de 140 satellites d’observation et d’espionnage.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page