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quelles seront ses premières mesures ?

« Je me battrai pour vous tous les jours », a déclaré le candidat républicain, sous les applaudissements de ses partisans ce mercredi matin.

Donald Trump a été réélu président des États-Unis le 6 novembre. « Je me battrai pour toi tous les jours », a-t-il lancé sous les applaudissements de ses partisans ce mercredi matin. Le collège électoral, composé de 538 grands électeurs, doit encore se réunir le 17 décembre pour voter officiellement pour le président et le vice-président. Ces derniers seront alors investis le 20 janvier 2025, et pourront alors appliquer leur programme.

Et la première mesure de Trump est claire : « La première chose que je ferai si je suis élu, c’est de mettre tous les gangs en faillite et je prendrai des mesures pour indemniser les victimes de ces gangs », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse le 29 octobre. En 2011, les derniers chiffres officiels, le FBIla police américaine, dénombrait 33 000 gangs dans le pays et 1,4 million de membres.

Le président élu, qui a fait de la sécurité une priorité de sa campagne, veut également serrer la vis migratoire en lançant : « la plus grande expulsion d’immigrés clandestins de l’histoire des États-Unis ». Il veut compter sur « des technologies avancées pour surveiller et sécuriser la frontière », augmenter les crédits duImmigration et application des douanes (ICE), l’agence en charge des frontières et « finir le mur »une frontière qui sépare le Mexique et les États-Unis. Une mesure phare de son premier mandat.

L’économie au cœur des préoccupations américaines

L’économie américaine, bien que performante, était au cœur des préoccupations des électeurs. Les deux candidats avaient tous deux assuré vouloir donner la priorité à la classe moyenne. Donald Trump veut poursuivre la déréglementation de l’économie afin de renforcer sa compétitivité. Il réclame une réduction de l’impôt sur les sociétés de 35% à 20% ou 10%, la détaxation des pourboires, ainsi que d’importants crédits d’impôt pour les industriels. Les industriels qui souhaitent travailler pour le gouvernement fédéral devront également s’engager à ne pas externaliser certains de leurs emplois.

Ensuite, le président élu veut imposer des droits de douane importants : 10 % pour toutes les importations et jusqu’à 60 % pour celles venant de Chine. Mais l’Union européenne, à ses yeux, est aussi « une mini-Chine » OMS « ne prenez pas (nos) voitures, ne prenez pas (nos) produits agricoles ». «J’ai empêché une guerre avec la France. Elle voulait nous taxer à 25 %. Je dois protéger les entreprises américaines, qu’elles le veuillent ou non. »a-t-il expliqué lors d’une interview à la radio le 25 octobre. « Après 75 ans, d’autres pays vont enfin nous rembourser tout ce que nous avons pu faire pour le monde »a-t-il expliqué lors du débat avec la vice-présidente sortante Kamala Harris. Ces mesures devraient, selon lui, réduire l’inflation (2,9% sur un an, selon le Bureau des statistiques du travail, l’équivalent de l’Insee) et créer des emplois aux Etats-Unis.

Enfin, Donald Trump compte « diviser par deux » coûts énergétiques. Pour ce faire, il souhaite investir dans les énergies fossiles, comme le gaz et le pétrole, et « percer comme un fou ». Le volet environnemental de « Loi sur la réduction de l’inflation » sera abrogé. Le président élu veut également réduire la taille du gouvernement fédéral et accuser Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et Starlink, d’une amende. « audit » pour le « une réforme en profondeur ». Le ministère fédéral de l’Éducation sera ainsi supprimé et ses pouvoirs délégués aux États. « Nous allons assécher le marais de l’éducation et mettre fin à l’utilisation abusive de l’argent des contribuables pour endoctriner la jeunesse américaine avec toutes sortes de choses que vous ne voulez pas qu’elle entende. »a-t-il déclaré en septembre lors d’une réunion publique dans le Wisconsin.

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Une politique étrangère renouvelée

Donald Trump a assuré pendant sa campagne qu’il pourrait mettre fin à la guerre en Ukraine « dans vingt-quatre heures » Et « restaurer la paix en Europe » menacé depuis l’intervention russe du 22 février 2014. Il ne s’est jamais exprimé clairement sur le sujet, mais plusieurs observateurs ont exprimé leur inquiétude quant à la poursuite du soutien financier à Kiev. Washington a accordé soixante-quinze milliards de dollars à l’Ukraine, en aide militaire, financière et humanitaire. Quatre cent vingt-cinq millions de dollars d’aide ont été annoncés le 1er novembre. Pour Trump, les Européens doivent assurer un financement au moins égal à celui des États-Unis.

En revanche, le président élu, comme lors de son premier mandat, se révèle un très proche allié d’Israël. Ce n’est cependant pas « Je suis absolument sûr que tu aimes cette façon de faire » dont l’État juif mène son offensive à Gaza. Il a cependant toujours été très proche de Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien, qui a également limogé hier les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, opposants notoires. Lors de son premier mandat, il s’est montré très hostile à l’Iran, à son programme nucléaire et à son expansion au Moyen-Orient. La lutte d’Israël contre le Hezbollah libanais ou contre plusieurs groupes en Irak et en Syrie doit donc être soutenue. « « Votre retour historique à la Maison Blanche offre un nouveau départ pour l’Amérique et un réengagement puissant en faveur de la grande alliance entre Israël et l’Amérique »a jugé Benjamin Netanyahu ce mercredi.

Quant à l’OTAN, l’alliance transatlantique, Donald Trump veut « L’Europe paie sa part ». Chaque membre devra porter la part des dépenses consacrée à la Défense à 2% de son produit intérieur brut (PIB), soit le seuil minimum fixé par l’alliance qui compte 32 membres. Le président élu a rapporté début 2024, lors d’une réunion publique, une conversation qui résume sa politique. « Si nous ne payons pas et que nous sommes attaqués par la Russie, nous protégerez-vous ?» lui aurait demandé un membre de l’Alliance. « Non, je ne te protégerai pas. En fait, je les encouragerais à faire de vous ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes »il a répondu. Pour lui, c’est avant tout « dans une manière de négocier ».

Cammile Bussière

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