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Quelles options pour Esteban Ocon en 2025 ?

Quelles options pour Esteban Ocon en 2025 ?

Un peu plus d’une semaine. C’est le temps qui se sera écoulé entre le choc avec Pierre Gasly, suivi de déclarations fortes de Bruno Famin, et l’officialisation de la fin de l’aventure d’Esteban Ocon chez Alpine. Le timing de cette annonce semble en faire la conséquence de cet incident, mais il est en réalité bien plus probable que la séparation ait été constatée avant même que tout le monde ne mette les pieds en Principauté.

L’idée d’Ocon, pilote dans le giron de Renault depuis 2020 et qui a offert à la marque Alpine sa seule victoire en F1 jusqu’à présent, un jour d’août 2021, flotte effectivement dans l’air depuis plusieurs semaines. Il faut dire qu’avec un contrat qui ne courait que jusqu’à la fin de la saison et une équipe qui a débuté la saison de la pire des manières, rien n’était gravé dans le marbre et, au fur et à mesure, Motorsport.com Nous vous rapportions il y a deux semaines que l’option du départ se dessinait de plus en plus.

C’est désormais officiel. Reste à savoir vers quelle voie Ocon se tournera. Voici un aperçu de ses options plus ou moins réalistes.

Au moment d’écrire ces lignes, Haas est de loin l’option la plus probable pour Ocon. L’écurie américaine perdra son leader Nico Hülkenberg, qui rejoindra le projet Audi/Sauber, et Kevin Magnussen ne montre pas qu’il a ce qu’il faut pour en être le leader. Dans ces conditions, et même si l’arrivée d’Oliver Bearman en 2025 apparaît également très probable, Ocon semble avoir tous les atouts pour jouer ce rôle, au vu de ses 141 titularisations dans la discipline reine.

Reste la question du « team player » que peut être le Français, sa réputation pas forcément justifiée n’ayant pas été adoucie par l’épisode de Monte-Carlo. Pourtant, chez Haas, force est de constater que cela est important, comme Magnussen l’a démontré lors de certaines épreuves du début de la saison 2024, où il a sacrifié sa course pour privilégier celle de son équipier. Cela pourrait être le dernier obstacle dans les discussions entre le propriétaire Gene Haas, le manager Ayao Komatsu (qui l’apprécie également) et Ocon.

Cependant, au-delà de cette question, Ocon apparaît actuellement comme la meilleure option disponible sur le marché pour Haas. L’écurie américaine s’est entretenue avec d’autres pilotes, dont Yuki Tsunoda, mais ce dernier devrait selon toute vraisemblance prolonger son contrat avec Red Bull, après un très bon début de saison.

Audi ?

C’est certainement ce qui pourrait inciter Ocon à ne pas s’engager avec Haas pour le moment. L’intérêt d’Audi pour Ocon n’est pas nouveau. Toutefois, la marque allemande a une autre cible en ligne de mire : Carlos Sainz. L’Espagnol, mis à l’écart par l’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari, est son premier choix, mais il est lui-même confronté à un dilemme puisqu’il est également sur les tablettes de Williams.

Quel que soit son choix, ce sera un pari sur l’avenir entre deux projets qui sont loin d’être des sommets et ne joueront probablement rien d’autre que les points en 2025 avant d’espérer capitaliser sur la nouvelle ère réglementaire en 2026. Aussi, Sainz le fait-il. ne souhaite fermer aucune porte dans un avenir proche et souhaiterait s’engager avec Audi sur la base d’un contrat d’une année ferme plus une seconde en option. Cela lui permettrait d’être disponible si jamais un siège intéressant se libère fin 2025, dans le cas où Max Verstappen quitterait réellement Red Bull ou si Mercedes ne renouvelle pas George Russell.

Cependant, au-delà de Sainz, ce qui s’est passé à Monaco du côté d’Ocon n’était pas vraiment du goût d’Andreas Seidl, à la tête de Sauber, qui ne manque pas non plus de candidats potentiels pour occuper le deuxième siège de son écurie. A ce stade, même le maintien de Valtteri Bottas ne peut être exclu. Attendre de voir ce qui se passe chez Audi apparaît donc plutôt comme un risque pour Ocon.

Williams ?

Les chances de voir Ocon piloter pour Williams sont très faibles, d’autant plus que l’actuel directeur de l’équipe Grove, James Vowles, ne semble pas être son plus grand admirateur. A l’époque où le Français était un candidat crédible pour accéder au deuxième siège Mercedes pour 2020, le technicien britannique était aux commandes et le choix a été fait par la direction de l’équipe de conserver Bottas malgré les réserves qui ont pu exister.

Il est cependant probable, compte tenu de son profil, qu’Ocon figure toujours sur la liste des options de Williams, mais pas parmi les premiers noms répertoriés.

Mercedes ?

Ocon lui-même l’a déclaré : avec Mercedes, il y a « liens étroits », puisqu’il est issu du programme junior de la marque allemande et que sa carrière est encore en partie gérée par le constructeur. C’est presque la seule raison d’envisager cette option car, en fait, les chances de voir Ocon piloter une Flèche d’Argent sont infimes.

Et puis, pour 2025, la marque à l’étoile a déjà un « junior » dans sa ligne de mire en la personne d’Andrea Kimi Antonelli, actuellement en F2 et que la rumeur envoie depuis plusieurs mois maintenant au siège de la future W16.

Pas de F1 ?

Pour le moment, voir Ocon ne pas obtenir de siège et être contraint de quitter le sport est une possibilité très improbable. Mais le Français le sait bien, pour en avoir fait l’amère expérience en 2018, le jeu des chaises musicales peut vite tourner à son désavantage.

Dans cette optique, il ne faut pas minimiser l’importance de ce qui s’est passé à Monaco, à l’heure où les discussions entre les différentes parties prenantes vont bon train. Avoir si ostensiblement joué sa carte personnelle au détriment d’un résultat collectif, à l’heure où chaque détail de ce genre est scruté par les potentiels futurs employeurs, pourrait clairement jouer en sa défaveur.

Avec Oleg Karpov, Jonathan Noble et Roberto Chinchero

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