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quelles dépenses et quelles recettes pour ramener le déficit à 5% du PIB ?

Le projet de loi de finances pour 2025, qui détermine le budget de l’Etat pour l’année suivante, sera présenté jeudi et fait déjà l’objet de nombreuses attentions.

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Le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, à l'Elysée, le 1er octobre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le Premier ministre Michel Barnier a promis un effort sans précédent par son ampleur, pour ramener le déficit à 5% du PIB, estimé à 60 milliards d’euros. Concrètement, cela suppose une réduction des dépenses de 40 milliards et une augmentation des recettes d’un peu moins de 20 milliards. La réduction des dépenses qui suscite sans doute le plus de commentaires et d’oppositions, y compris au sein du camp macroniste, semble être le report de l’indexation des retraites au 1er juillet prochain au lieu du 1er janvier. Une mesure qui devrait permettre d’économiser environ 4 milliards d’euros, soit 10 % de l’objectif total de réduction des dépenses publiques.

Face à la bronca, Michel Barnier a aussi ouvert la porte à un éventuel retour en arrière sur ce point mais à condition que les parlementaires trouvent un autre moyen d’économiser les 4 milliards ! Il y a aussi 4 milliards supplémentaires attendus d’une réduction des réductions d’impôts accordées aux entreprises mais sans plus de précisions. Matignon comme Bercy se réfèrent en effet à la présentation jeudi 10 octobre du projet de loi de finances pour le détail des mesures.

La seule certitude est la répartition globale de l’effort entre l’État, les collectivités et la Sécurité sociale. L’État devrait en quelque sorte assumer la responsabilité de plus de 20 milliards d’euros sur les 40 milliards de réductions de dépenses. Ou la plus grande partie. Cela devrait également passer par le non-remplacement de certains fonctionnaires partant à la retraite ou par la fusion de certains organismes publics comme Business France et Atout France.

Côté recettes, Michel Barnier n’a parlé que d’une contribution exceptionnelle demandée aux Français les plus riches, plus précisément d’une augmentation ou d’une refonte de cette très officielle contribution sur les plus hauts revenus (CEHR), créée en 2012. Elle concerne les contribuables gagnant plus. plus de 250 000 euros par an ou 500 000 dans le cas d’un couple. Près de 65 000 personnes au total selon les calculs de Matignon.

Pour les entreprises, le gouvernement cible les plus grands groupes, générant un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros. En augmentant sans doute temporairement leur taux d’impôt sur les sociétés qui avait été réduit par Emmanuel Macron à 25 % pour toutes les entreprises. Autre piste annoncée : une hausse des impôts d’environ 1,5 milliard en faveur de la transition écologique. C’est-à-dire des mesures de taxation supplémentaires ciblant les transports jugés polluants. Mais le secteur aérien craint déjà d’être appelé à contribuer à hauteur d’un milliard d’euros, tandis que l’industrie automobile craint non seulement un malus écologique plus sévère, mais aussi une réduction du montant de la prime à l’achat d’un véhicule électrique.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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