ANALYSE – Le président peut compter sur son « domaine réservé » pour garder le contrôle des affaires internationales. Mais les tensions risquent d’être vives sur certains sujets, notamment l’aide à l’Ukraine.
Qu’arriverait-il à la politique étrangère française avec un gouvernement de cohabitation dirigé par Jordan Bardella ? C’est la question qui, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, taraude les spécialistes des think tanks, les diplomates, les militaires et les Français concernés par le monde international.
En théorie, les effets d’une telle cohabitation, qui serait la quatrième de la Ve République, seraient limités par le traditionnel « domaine réservé » du président de la République, qui comprend à la fois la politique étrangère et la défense. Le chef de l’Etat est en effet le « garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire national » ainsi que le « chef des armées ». C’est lui qui préside les conseils de défense, même en cas de cohabitation. Elle dispose des codes nucléaires, accrédite les ambassadeurs, ratifie les traités internationaux et dispose, dans des circonstances exceptionnelles, des « pleins pouvoirs ».
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Les trois cohabitations précédentes…