“Quelle merveille de voir un film un peu mystérieux, qui va vous habiter longtemps”
VIDÉO – Chaque semaine, nos critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion commentent un film sorti en salles. Aujourd’hui, « Le mal n’existe pas », le nouveau film de Ryūsuke Hamaguchi.
Publié le 13 avril 2024 à 12h32
Lle moteur dramatique de Le mal n’existe pas est basé sur un déséquilibre : un père se promène dans une forêt près de Tokyo et amène sa petite fille à s’émerveiller devant la beauté de la nature. Il lui apprend les noms des arbres, à reconnaître les traces des animaux. Tout est paisible dans ce charmant petit village, jusqu’à l’arrivée de deux citadins perturbateurs. Deux liaisons entièrement aériennes proposent aux résidents un projet de « glamping », un nouveau concept de loisirs alliant camping et confort de luxe pour séduire les citadins.
Réalisateur Ryūsuke Hamaguchi (Conduire ma voiture2021, et Contes de hasard et autres fantasmes, 2022) en avait déjà convaincu grâce à l’art de ses dialogues, ses longues tirades faisant de lui une sorte de Rohmer à la japonaise. Il poursuit sa trajectoire de cinéaste virtuose, déployant cette fois un art de la mise en scène hautement salué par nos critiques : « Il y a notamment ce travelling latéral au début du film qu’on retrouvera à la fin d’une autre manière, comme un écho, mais un écho très sombre », se réjouit Samuel Douhaire, surpris par plein d’autres belles trouvailles. « Le film est assez dur, assez dérangeant, il va déconcerter les fans d’Hamaguchi car il va dans une direction inattendue », prévient Marie Sauvion, agréablement surprise.
Découvrez la note et l’avis
« Le mal n’existe pas » de Ryusuke Hamaguchi, un éco-western d’une beauté saisissante
Attendez-vous donc à repartir de la projection avec quelques questions sur lesquelles réfléchir. Vous n’avez pas compris la fin ? Qu’à cela ne tienne, le film continuera son voyage et mûrira en vous, et pourquoi pas dans les conversations avec les autres spectateurs à la sortie des salles. C’est la merveille du cinéma.