Quelle est l’histoire des Journées européennes du patrimoine ?
Rendez-vous incontournable de la rentrée, les Journées européennes du patrimoine attirent chaque année des millions de visiteurs. L’événement, qui se tiendra dans tout le pays le week-end prochain, fête cette année ses 40 ans. Avant de lever le voile sur les temps forts de cette nouvelle édition (que nous détaillerons ici demain), revenons sur la genèse de l’événement.
En 1984, Jack Lang, alors ministre de la Culture, imagine une grande « Journée Portes Ouvertes des Monuments Historiques » à l’échelle nationale. Son objectif ? Révéler au plus grand nombre et sur l’ensemble du territoire la richesse du patrimoine français à travers des événements uniques, des visites et des ouvertures exceptionnelles.
Une invention française devenue européenne
Mais dès sa deuxième édition en 1985, Jack Lang souhaite que la manifestation devienne européenne, convaincu de la place majeure accordée au patrimoine culturel par le Conseil de l’Europe. Ce dernier œuvre à promouvoir la diversité et le dialogue autour du patrimoine européen commun à travers trois axes : sa conservation, sa protection et sa valorisation patrimoniale.
En 1992, l’événement est rebaptisé « Journées nationales du patrimoine ». En 1993, 34 pays européens adhèrent à l’événement, ce qui permet au public de visiter plus de 26 000 monuments. En 2000, l’événement prend son nom définitif de « Journées européennes du patrimoine ». Ou « JEP » en abrégé. Plus de 40 pays y participent alors, faisant des JEP l’un des premiers grands événements culturels internationaux.
A l’étranger, l’événement est connu sous le nom de Journées du patrimoine. Bientôt, d’autres pays du monde se joignent à l’aventure, comme la Turquie et Taiwan. En 2010, ce sont désormais 50 Etats qui organisent l’événement, du Vatican au Portugal, de la Biélorussie à la Moldavie, en passant par Malte et Saint-Martin.
Qui organise les Journées européennes du patrimoine ?
En France, l’événement est initié par le ministère de la Culture et sa direction du patrimoine culturel. L’événement est également mis en œuvre par les territoires et les DRAC (Directions générales des affaires culturelles). Partout sur le territoire, des associations privées se joignent à l’aventure.
Au niveau européen, ce sont toutefois le Conseil de l’Europe et la Commission européenne qui sont responsables des JEP.
De nombreuses visites organisées dans le cadre de l’événement sont gratuites et les établissements privés proposent dans la plupart des cas une formule à tarif réduit.
Que voir pendant les Journées européennes du patrimoine ?
Plus encore que le nombre de pays participants, les Journées européennes du patrimoine séduisent par la variété des sites dont elles ouvrent les portes au public. Monuments civils ou religieux, patrimoine agricole et industriel : l’offre est vaste, ce qui permet, outre les lieux et bâtiments concernés, de mettre en avant les savoir-faire et les métiers de ceux qui y travaillent.
Chaque édition de l’événement met également en avant une ou plusieurs thématiques. Cinéma, littérature, citoyenneté, sciences, protection, voyages, jeunesse, éducation, durabilité… L’édition 2024 promet de célébrer les échanges entre les populations à travers le patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions. Tout un symbole, à l’heure où l’Allemagne et le Royaume-Uni repensent leurs conditions de circulation.
GrP1