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Quelle est l’équipe olympique de réfugiés qui défilera lors de la cérémonie d’ouverture ?


Romain Rouillard / Crédit photo : VALENTIN FLAURAUD / AFP

Sur la Seine, écrin majestueux de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, ces 37 athlètes vivront un rêve éveillé vendredi soir. Et auront l’honneur de défiler en deuxième position, derrière la Grèce, qui ouvrira le bal comme le veut la tradition. Ces athlètes ne défendront pas les couleurs d’un pays, mais représenteront un statut qu’ils partagent avec plus de 100 millions de personnes dans le monde : celui de réfugiés.

Depuis les Jeux de Rio en 2016, une équipe olympique, composée uniquement d’athlètes ayant reçu le statut de réfugié, selon les conditions prévues par leurs différents pays hôtes, aligne une poignée d’athlètes, venus d’Iran, de Syrie ou d’Afghanistan, entre autres. Pour rejoindre cette sélection, les critères fixés par le CIO sont précis. Il faut être un « compétiteur d’élite » dans son sport respectif et bénéficier d’un statut reconnu par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés. « Une représentation équilibrée en termes de sport, de genre et de régions sera également prise en considération », ajoute le CIO.

10 athlètes à Rio en 2016

C’est en 2015, alors que l’Europe fait face à la crise mondiale des réfugiés, que l’idée germe dans l’esprit du Comité international olympique. En octobre de cette année-là, son président Thomas Bach annonce officiellement la création d’une équipe olympique dédiée à ces personnes déplacées de force. « Les voir concourir est pour nous un grand moment que nous espérons partager avec tout le monde. Nous accueillons ces athlètes à bras ouverts dans notre communauté olympique, aux côtés des autres athlètes, non seulement pour concourir avec eux, mais aussi pour vivre ensemble sous le même toit dans le village », avait alors déclaré l’Allemand.

Au Brésil, il y a huit ans, ils n’étaient que 10 athlètes à défendre la bannière des réfugiés. Des athlètes venus d’Ethiopie, du Soudan du Sud, de Syrie et de la République démocratique du Congo. Cinq ans plus tard, à Tokyo, le contingent est passé à 29 athlètes, soutenus par la bourse olympique pour athlètes réfugiés. Un programme développé après les Jeux de Rio qui vise à offrir aux chanceux des conditions d’entraînement optimales afin de les accompagner – comme tout athlète de haut niveau – dans leur quête de performance.

11 pays différents

Le programme permet également aux comités olympiques nationaux d’identifier les athlètes réfugiés vivant sur leur sol afin de les accompagner tout au long de leur parcours. « L’objectif est non seulement d’aider les athlètes réfugiés à s’entraîner dans le but de se qualifier pour les Jeux olympiques, mais aussi de leur permettre de poursuivre leur carrière sportive et de se construire un avenir », peut-on lire sur le site du CIO.

Cette année, ils seront 33, venus de 11 pays différents, à courir sous ce drapeau blanc composé d’un cœur rouge entouré de flèches noires, nouvel emblème de l’équipe olympique des réfugiés. Ancienne cycliste, l’Afghan Masomah Ali Zada, 28 ans, mènera cette délégation pas comme les autres dont elle était membre à Tokyo en 2021. Aujourd’hui, elle veut être « la voix de 120 millions de personnes déplacées à travers le monde ». Vendredi soir, devant des centaines de milliers de spectateurs et plus d’un milliard de téléspectateurs, sa cause bénéficiera d’une vitrine de choix.

europe1

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