Quelle est la durée du mandat présidentiel ?
La règle est très différente selon les territoires. En Corée du Nord, c’est pour plusieurs générations. En Chine, c’est a priori à vie. Et dans notre pays, c’est pour cinq ans. Aux États-Unis, où tout va toujours très vite, le président élu a une marge de manœuvre temporelle très limitée : son mandat dure quatre ans.
Ce dernier est coupé en deux par les élections de mi-mandat, qui remettent en jeu les sièges de la Chambre des représentants et une partie du Sénat. Ajoutez à cela le fait que la dernière des quatre années est entièrement consacrée aux prochaines élections, et cela nous donne trois courtes années qui passent très vite. Mais alors, pourquoi avoir choisi un format de mandat aussi court, quatre ans, bien sûr ?
Un président qui n’est pas trop puissant
Pour comprendre cela, il faut remonter bien loin dans le temps. Les Américains ont proclamé leur indépendance en 1776. Il a ensuite fallu attendre 1787 et la fameuse Constitution des États-Unis, rédigée à Philadelphie, pour poser les bases de l’élection présidentielle du pays.
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Le fil conducteur de cette émancipation et de la naissance de cette Nation est bien sûr l’ancien occupant : l’Empire britannique. Après deux siècles d’attachement au trône, les pères fondateurs des États-Unis veulent donner le pouvoir au peuple (le fameux « Nous, le peuple »). Et pour cela, selon eux, il faut avoir un Congrès fort et un président qui ne soit pas trop fort. D’où le choix de limiter son mandat à quatre ans.
Pas plus de deux trajets
Quatre ans, c’est donc très court. Mais il faut plutôt voir ce mandat comme la moitié d’un tout : souvent, le président sortant se réengage pour quatre années supplémentaires (donc huit au total, vous suivez ?). On en a des exemples récents avec Bill Clinton, George Bush Jr. et Barack Obama. Mais ces dernières années, Donald Trump n’y est pas parvenu, ni Joe Biden.
Depuis le milieu du XXe siècle, la Constitution stipule qu’un président ne peut pas exercer plus de deux mandats, consécutifs ou non. Ainsi, si Kamala Harris est élue en novembre, elle pourrait se représenter en 2028. Et si Donald Trump revient à la Maison Blanche, ce sera forcément son dernier mandat (en théorie).