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quelle est cette mystérieuse créature géante photographiée dans l’océan Pacifique ?

quelle est cette mystérieuse créature géante photographiée dans l’océan Pacifique ?

L’équipe de National géographique ne s’attendaient certainement pas à une telle rencontre lors de leur mission d’exploration sous-marine. Dans les eaux cristallines des îles Salomon (sud-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée), à ​​bord du navire océanographique Pristine Seas, les scientifiques ont rencontré une créature exceptionnelle : un spécimen de Pavona clavus une espèce de corail, atteignant les dimensions stupéfiantes de deux terrains de basket combinés.

Une taille extraordinaire

Lorsque les premiers échos sont apparus sur les sonars du Pristine Seas, les chercheurs ont d’abord cru repérer une épave engloutie. La surprise fut totale lorsque les plongeurs remarquèrent qu’il s’agissait d’un organisme vivant, situé à environ 13 mètres de profondeur. Ce monstre aquatique affiche des mesures exceptionnelles : 34 mètres de large sur 32 mètres de long, s’élevant à 5,5 mètres de haut pour une circonférence atteignant 183 mètres.

Le cinéaste sous-marin Manu San Félix, expert des milieux marins tropicaux, a pu authentifier cette structure comme appartenant à l’espèce Pavona clavusun corail dur caractéristique des eaux indo-pacifiques, mais habituellement observé sous des formes beaucoup plus modestes.

Ceci est d’autant plus exceptionnel que les coraux, bien que bâtisseurs d’écosystèmes marins complexes, avoir des limites de croissance intrinsèques liés à leur physiologie et à leur mode de reproduction. En effet, il s’agit d’un phénomène très lent et progressif, dépendant d’une multitude de facteurs : température de l’eau, disponibilité des nutriments, exposition au soleil, etc.

Les espèces de coraux, même les plus massifs, ne dépassent généralement pas quelques mètres de diamètre et les colonies plusieurs mètres de diamètre. sont déjà considérés comme exceptionnels.

Un récif « classique » de Pavona clavus 20 mètres de diamètre. © Anne Hoggett / Wikipédia

Une structure biologique complexe

Plus étonnant encore : contrairement aux récifs coralliens traditionnels qui forment des colonies composées de multiples organismes, ce spécimen constitue une entité biologique unique. Sa structure repose sur un réseau sophistiqué de milliards de polypes, ces minuscules animaux marins génétiquement identiques qui, ensemble, ont construit cette cathédrale sous-marine sur une durée estimée entre 300 et 500 ans.

Cette croissance ininterrompue démontre d’une remarquable résistance face aux multiples bouleversements environnementaux survenus depuis le XVIIe siècle. Les teintes chatoyantes de sa structure – subtiles nuances de bruns, rouges, jaunes et bleus – abritent un écosystème d’une richesse exceptionnelle.

Or, les scientifiques ont remarqué que cet organisme, bien qu’apparaissant globalement en bonne santé, a déjà des zones endommagéesen particulier ceux situés à moins de profondeur. Comme tous les coraux, il est très vulnérable aux effets délétères de l’activité humaine et du réchauffement climatique, qui augmente la température des océans et acidifie les eaux. Pour Molly Timmers, directrice scientifique de l’expédition, sa découverte reste encourageante : « Vous avez ce pilier de vie qui est toujours là, Il vous donne cet émerveillement, cet espoir. Il suffit de voir sa taille – un méga-corail – et le fait qu’il survit dans une zone qui n’était pas particulièrement saine. « .

Un géant parmi d’autres

Pavona clavus est exceptionnel par sa taille imposante, mais ce n’est pas le seul être vivant sur Terre à avoir de telles dimensions. Pour mettre ces dimensions en perspective, le plus grand être vivant au monde est le Pando, une colonie de peupliers faux-trembles (Utah), qui mesure 43 hectares. Celle-ci n’est pas considérée comme une forêt au sens strict, puisqu’elle est composée de 47 000 arbres, des clones qui vivent grâce à un seul système racinaire depuis près de 80 000 ans. Donc, ceci Pavona clavus est 3 359 fois plus petit que Pando en termes de superficie

Du côté des plantes, le Posidonie australeune espèce aquatique présente dans Shark Bay en Australie, détient le record de la plus grande plante du monde. Il s’étend sur 200 km², soit l’équivalent de 200 000 terrains de football. et est donc 238 095 fois plus grand que Pavona clavus.

Il n’en reste pas moins que ce corail constitue une découverte d’une importance capitale pour le Premier ministre des Îles Salomon, Jeremiah Manele. L’économie de l’archipel est étroitement lié à la bonne santé des écosystèmes coralliens. En effet, ces dernières servent d’abris et de nurseries à de nombreuses espèces de poissons et constituent ainsi une ressource alimentaire fondamentale pour les populations locales. La pêche, qu’elle soit artisanale ou commerciale, est un pilier de l’économie des Îles Salomon et l’état des récifs affecte directement les rendements en poisson.

Voir ces récifs disparaître serait catastrophiquecar, en plus d’assurer la subsistance alimentaire des habitants, ils protègent également les zones côtières des vagues lors des tempêtes et régulent le climat, la production d’oxygène et le stockage de carbone. Pavona clavus n’échappe pas à cette règle, et de par sa constitution, son patrimoine génétique pourrait contenir des informations précieuses sur les mécanismes d’adaptation des coraux aux changements environnementaux. Après tout, il a survécu à des siècles d’histoire humaine sans disparaître, son ADN doit contenir quelques surprises qui pourraient nous aider. pour mieux comprendre son extraordinaire résilience.

  • Des scientifiques ont découvert un corail géant Pavona clavus de 34 × 32 mètres aux Îles Salomon, unique par sa taille et sa structure biologique.
  • Cette « cathédrale sous-marine » s’est développée au fil de plusieurs siècles, faisant preuve d’une résilience exceptionnelle face aux bouleversements climatiques.
  • Sa préservation est essentielle pour l’écosystème local et pourrait révéler de précieux secrets sur l’adaptation des coraux au changement climatique.

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