L’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé, lundi 12 août, l’identification de trois cas d’infection au virus West Nile dans le département du Var.
Il s’agit d’une personne à Ollioules, d’une personne à Six-Fours-les-Plages et d’une autre à La Seyne-sur-Mer. Un cheval infecté a également été identifié.
Quel mode de transmission ?
« L’infection par le virus West Nile est une maladie virale, transmise par des moustiques (principalement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement par contact avec des oiseaux infectés (sauvages ou domestiques, ndlr). L’homme et le cheval sont des « hôtes accidentels »‘ du virus. Il n’y a pas de transmission du virus d’humain à humain (ou de cheval à humain) par le moustique », explique l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur dans un communiqué publié le 12 août.
Le moustique tigre n’est pas affecté
La maladie est principalement transmise par le moustique commun en France métropolitaine, le moustique Culex. La femelle pique le soir et la nuit, contrairement au moustique tigre qui pique le jour.
Dans son communiqué, l’ARS explique qu’elle cherche à identifier les lieux où les personnes infectées sont contaminées afin d’identifier d’éventuels sites de prolifération du moustique Culex.
Des cas de transmission ont également été décrits lors de transplantations d’organes et de transfusions sanguines.
Quels sont les symptômes ?
Selon l’Institut Pasteur, l’infection par le virus West Nile est asymptomatique dans 80 % des cas. Dans les cas symptomatiques, la maladie se caractérise par l’apparition brutale d’une forte fièvre survenant après 3 à 6 jours d’incubation.
« Cette fièvre s’accompagne de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, de toux, de ganglions enflés dans le cou et souvent d’une éruption cutanée, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhée et de symptômes respiratoires », ajoute l’Institut.
Des complications neurologiques surviennent dans 1% des cas : méningite et encéphalite. Dans des cas encore plus rares, d’autres complications telles qu’une hépatite, une pancréatite ou une myocardite peuvent apparaître. « En général, le patient guérit spontanément, avec parfois des séquelles. Mais l’infection virale peut être mortelle, surtout chez les personnes âgées. »
Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique contre le virus du Nil occidental, la prise en charge est symptomatique. Il existe un vaccin qui protège la population équine mais aucun pour les humains.
Un virus isolé pour la première fois en 1937
Le virus du Nil occidental est désormais considéré comme le flavivirus – un virus à ARN transmis à l’homme ou à l’animal par des arthropodes, des tiques ou des moustiques – le plus répandu après la dengue, précise l’Institut Pasteur.
« Son nom vient du district du Nil occidental en Ouganda, où il a été isolé pour la première fois en 1937 chez une femme souffrant d’une forte fièvre. Il a ensuite été détecté chez des humains, des oiseaux et des moustiques en Égypte au début des années 1950, et a depuis été retrouvé chez des humains et des animaux dans de nombreux pays. »
En France, les premiers cas humains ont été détectés au début des années 1960. Depuis une quinzaine d’années, la fréquence des infections s’est accélérée. Et le virus West Nile est désormais endémique dans plusieurs pays européens tandis que son aire de répartition s’étend.*
Source : ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur, Institut Pasteur