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quelle est cette maladie dont un cas a été observé dans le Val-de-Marne ?

Le ministère de la Santé a alerté jeudi qu’un militaire français, tout juste rentré d’une mission à l’étranger, était atteint de la fièvre de Lassa, une fièvre hémorragique virale. Retour sur ce virus endémique en Afrique de l’Ouest.

Le tout premier cas détecté en France. Jeudi 2 mai, le ministère de la Santé a prévenu dans un communiqué qu’un militaire porteur de la fièvre de Lassa a été transféré à l’hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Cette maladie est une infection virale hémorragique aiguë, semblable à la fièvre provoquée par le virus Ebola, mais elle peut être traitée si elle est diagnostiquée à temps.

Selon le ministère, l’état de santé du militaire « ne suscite pas d’inquiétude », mais une enquête épidémiologique est en cours pour déterminer les personnes qui pourraient être des « contacts à risque » avec le patient. En effet, le virus peut se transmettre de personne à personne « par contact cutané-muqueux avec les fluides biologiques » d’un individu infecté, explique l’Institut Pasteur, qui précise que la transmission s’effectue principalement dans « un contexte hospitalier ».

Fièvre, vomissements, nausées…

Ce virus, qui doit son nom à la ville nigériane de Lassa, où il a été isolé pour la première fois en 1969, présente des symptômes très variables. Selon l’Institut Pasteur, l’infection asymptomatique est très fréquente, mais il existe 20 % des cas où la maladie est provoquée par une fièvre hémorragique sévère.

Six à 21 jours après l’infection, le virus se manifeste par des signes cliniques non spécifiques : fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales ou maux de tête, explique le ministère de la Santé. Dans les cas les plus graves, les symptômes s’aggravent et deviennent plus dangereux, avec apparition d’œdèmes voire de signes hémorragiques.

Très endémique au Nigeria, la fièvre de Lassa fait également des ravages en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Deux épidémies ont également été enregistrées au Bénin en 2014 et 2016.

Un médicament : la Ribavirine

En Afrique de l’Ouest, 100 000 à 300 000 personnes sont infectées chaque année par la fièvre de Lassa, parmi lesquelles 5 000 à 6 000 en meurent, note l’Institut Pasteur.

Il n’existe à ce jour qu’un seul remède contre le virus de Lassa, la Ribavirine, une molécule utilisée dans le traitement d’autres maladies comme le SIDA ou l’hépatite C.

Mais cet antiviral à large spectre contre les virus à ARN a des limites. Il doit être administré très rapidement après l’infection, alors que l’implication du virus de Lassa n’est souvent envisagée que plusieurs jours après l’apparition des symptômes.

Cammile Bussière

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