quel temps fera-t-il en France cet été ? Voici ce que disent les premières tendances
L’été météorologique 2024 sera-t-il aussi pluvieux et chaud que le printemps ? Il est bien entendu encore compliqué de répondre précisément à cette question. Mais, fin mai, certains éléments permettent encore de définir les contours de la météo à attendre en France cet été. Et, dans ce cas, il fait généralement chaud.
Vers un été plus chaud que la moyenne en France
« Le scénario d’un trimestre plus chaud que la normale est le plus probable » indique ainsi Météo France dans ses tendances à trois mois. Selon l’institut météorologique, ce scénario a en effet 50% de chances de se réaliser contre 33% dans un scénario dans lequel aucun signal particulier ne serait détecté (puisque Météo France étudie à chaque fois trois scénarios : plus chaud, conforme à la normale ou plus froid). .
Cette probabilité d’avoir un été plus chaud que la normale « est plus marqué pour les régions méditerranéennes », ajoute Météo France. Dans cette région, cette probabilité atteint en réalité 70 %.
Selon La chaîne météo, l’anomalie de température (écart avec les normales saisonnières) attendue à l’échelle trimestrielle pourrait être comprise entre +1 et +1,5°C. D’autres organisations considèrent une anomalie légèrement inférieure. Comme le montre l’image ci-dessous, le modèle de prévision saisonnière du programme européen Copernicus envisage une anomalie comprise entre +0,5 et +1°C.
Aucune indication de vagues de chaleur potentielles
Météo France rappelle que, si un été chaud semble se profiler à l’horizon, cette tendance doit être comprise comme une moyenne des températures à attendre sur le trimestre. Cela n’exclut donc pas la possibilité que des épisodes plus frais surviennent de temps à autre, en fonction des conditions météorologiques du moment.
De plus, ces tendances ne permettent pas de confirmer que des vagues de chaleur ou des canicules se produiront cet été, puisqu’un été en moyenne plus chaud que la normale pourrait bien ne pas connaître de pics de chaleur excessifs.
Cependant, la tendance de fond au réchauffement climatique, liée aux gaz à effet de serre émis par les activités humaines, fait que ces vagues de chaleur sont plus intenses, mais aussi plus fréquentes. Le risque d’en faire l’expérience cet été est donc plus grand qu’il ne l’était lors des étés des décennies précédentes.
Vers un été sec dans le sud de la France ?
Concernant les précipitations, traditionnellement plus difficiles à prévoir (car un épisode de pluie est souvent plus volatile), Météo France ne montre aucune tendance au niveau national.
L’institut météorologique indique cependant que « dans les régions les plus méridionales de la France et de la Corse, un scénario sec est privilégié ». Dans ces régions, le scénario d’un été moins humide que la normale a en effet 50% de chances de se réaliser, contre 33% lorsqu’aucun indicateur n’est détecté. « Ce scénario n’exclut pas des épisodes ponctuels de précipitations qui pourraient être localement significatifs »rappelle Météo France.
En fait, certains prévisionnistes estiment que les prochains mois, notamment juin et juillet, pourraient continuer à être orageux. Là encore, rien n’est incompatible avec le réchauffement climatique puisqu’il tend à accentuer l’intensité des épisodes pluvieux extrêmes, tout en rendant les pluies rares en dehors de ces épisodes exceptionnels.