« Quel sera le bon moment ? Quand il n’y aura plus de Palestinien ?», fustige Manon Aubry
La tête de liste de La France insoumise aux élections européennes exhorte l’Union européenne à prendre des sanctions contre le gouvernement israélien.
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«Quel sera le bon moment» pour reconnaître l’Etat de Palestine, interroge jeudi 30 mai sur France Inter Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise aux élections européennes. Elle assure que « François Hollande, Jacques Chirac, Emmanuel Macron devaient le faire » mais ça « personne ne l’a fait. »
Mardi, Emmanuel Macron a soutenu que cette reconnaissance devait avoir lieu « à un moment utile » et pas sous l’influence de « émotion ». L’eurodéputé LFI appelle donc jeudi le président français à se renseigner. « Quel est le bon moment » : « Quand n’y aura-t-il plus de Palestiniens ? Quand auront-ils tous été tués par les bombes israéliennes ? Quand auront-ils tous fui ? Quand n’auront-ils plus d’Etat ? » fustige-t-elle.
L’élu insoumis dénonce le comportement du Premier ministre israélien et de son gouvernement. Elle l’accuse ainsi de« affamer la population, (pour) tuer des civils sans discernement, (pour) les priver d’eau, de médicaments, de nourriture, d’aide humanitaire, (pour) les faire fuir vers le sud de l’enclave puis (pour) les bombarder à Rafah. « Vous pensez que ce n’est pas une monstruosité ? elle dit. Manon Aubry considère que nous « Je ne peux pas assister à un massacre en plein air sans rien faire. » « Nous n’avons pas de droit international à géométrie variable : une vie palestinienne vaut une vie israélienne et vaut une vie ukrainienne. » assure-t-elle.
Face à cette situation, Manon Aubry « regrette d’avoir été si seul, y compris au Parlement européen, à réclamer des sanctions contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu ». Elle appelle donc les autres députés européens, les invitant à « utilisez les leviers » qui existent dans l’Union européenne. La tête de liste LFI aux élections européennes insiste sur le fait que son parti n’a pas « a détourné notre regard vers le génocide en cours dans la bande de Gaza ». « Nous avons toujours défendu non seulement un cessez-le-feu, mais (aussi) un embargo sur les armes, la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, la reconnaissance de l’Etat de Palestine », Elle ajoute.