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quel impact aura la victoire de Donald Trump sur la guerre en Ukraine ?

quel impact aura la victoire de Donald Trump sur la guerre en Ukraine ?

Qui, Vladimir Poutine et Xi Jin Ping, a le plus grand sourire en ce mercredi matin ? Certainement le président russe. Il peut désormais compter sur une Amérique qui amorcera, sous la future présidence de Donald Trump, un renversement complet de posture sur la question ukrainienne.

Jusqu’à présent, sous l’administration Biden, les États-Unis ont manifesté leur plein soutien à Kiev. Les chiffres démontrent cet engagement : les États-Unis ont déjà consacré plus de 61 milliards de dollars à l’aide à la sécurité de l’Ukraine depuis le début de l’administration Biden, dont environ 60,4 milliards de dollars depuis le début de l’administration Biden. de l’invasion russe le 24 février 2022. Le Pentagone a, de son côté, procédé à 69 transferts de matériels et munitions de guerre depuis décembre 2021.

Un véhicule blindé M113 de l’armée américaine avant sa livraison à l’armée ukrainienne (photo de l’armée américaine par le Sgt. Matthew Lucibello) | 130E DÉTACHEMENT DES AFFAIRES PUBLIQUES.

Un véhicule blindé M113 de l’armée américaine avant sa livraison à l’armée ukrainienne (photo de l’armée américaine par le Sgt. Matthew Lucibello) | 130E DÉTACHEMENT DES AFFAIRES PUBLIQUES.

La probable victoire totale du camp républicain aux élections du 5 novembre rebat les cartes. D’autant que Donald Trump n’a jamais caché son aversion pour l’implication coûteuse des Américains dans ce conflit lointain, aux portes de l’Europe.

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Jamais à court de formules aussi puissantes qu’énigmatiques, Donald Trump a affirmé que s’il était élu, il réussirait avant même de devenir président mettre fin à la guerre en Ukraine dans 24 heures . Et de dévoiler le 3 septembre : J’ai un plan très précis » puis ajoutez 27 septembre : Cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu, mais nous la résoudrons sans expliquer comment il comptait s’y prendre.

Des précisions ont été apportées par le futur vice-président JD Vance qui a déclaré que l’administration Trump prévoirait un cessez-le-feu sur les positions actuelles des deux armées, puis la mise en place d’un zone démilitarisée sur le territoire ukrainien, le long de la ligne de front. De plus, l’Ukraine maintiendrait son indépendance en échange d’une garantie de neutralité ; il ne pourrait donc pas adhérer à l’OTAN ou à d’autres institutions alliées .

Un tel plan correspond à l’imposition du scénario d’un conflit gelé À la coréenne qui assurerait à Moscou un contrôle durable sur les 18,2 % du territoire ukrainien (Crimée incluse) sous le contrôle de l’armée russe. Une armée dont les progrès notables et constants dans le Donbass (Est) témoignent de l’affaiblissement des forces ukrainiennes incapables de recruter massivement et de régénérer leurs brigades de combat exsangues.

Quels autres impacts ?

Sur la Russie.

Moscou a tout intérêt à poursuivre l’offensive dans le Donbass et à conquérir de nouvelles positions entre Pokrovsk et Kharkiv. Au cours des onze prochaines semaines (jusqu’au 20 janvier 2025 et l’investiture du nouveau président américain), l’armée russe devrait intensifier ses efforts offensifs pour avancer vers l’ouest, en direction du fleuve Dniepr qu’elle n’atteindra cependant pas. .

Sur l’Ukraine.

Si l’abandon américain se concrétise par la cessation de l’aide financière et militaire et des négociations directes américano-russes, le régime de Kiev se retrouvera dans une position périlleuse. Tant sur le plan militaire que les transferts d’armes occidentaux vont ralentir considérablement, que sur le plan politique puisque l’opinion publique ukrainienne risque de demander des comptes au président Zelensky et d’en faire le bouc émissaire d’un drôle de défaite .

Sur l’Europe.

Reprenant l’accusation régulièrement formulée par Donald Trump, JD Vance ne manquait aucune occasion de lancer des piques à l’Europe qui a sous-financé cette guerre alors que les contribuables américains ont été très généreux .

D’où le commentaire inquiet de Joseph Henrotin, rédacteur en chef de la revue de défense et de stratégie DSIsur X, ce mercredi matin : « Des temps difficiles pour l’Ukraine. Il ne s’agit pas seulement de la perte du soutien américain, mais aussi de l’effet en cascade sur les Européens paralysés. ». Un avis partagé par l’eurodéputé socialiste Raphaël Glucksmann : Nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin « .

L’Europe s’inquiète de l’expansionnisme russe et veut défendre ses frontières. Les premiers travaux de défense décidés par Varsovie à la frontière russo-polonaise ont débuté la semaine dernière. | D.TUSK

L’Europe s’inquiète de l’expansionnisme russe et veut défendre ses frontières. Les premiers travaux de défense décidés par Varsovie à la frontière russo-polonaise ont débuté la semaine dernière. | D.TUSK

Laisser une administration Trump imposer son plan de paix, voire entamer un nouveau retrait militaire d’Europe, c’est courir le risque de laisser libre cours à une Russie impérialiste qui pourrait menacer tout le flanc oriental de l’Europe, de la Finlande à la Géorgie.

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