Le match de Ligue 2 entre Bastia et Lorient aurait pu très mal se passer, et le syndicat des arbitres a voulu pousser un gros coup de gueule.
Des scènes inacceptables se sont produites à Bastia ce samedi lors du match des Corses face à Lorient. Tout a commencé lorsque l’arbitre du match, M. Willy Delajod, a donné un carton rouge à Jocelyn Janneh, auteur d’un terrible tacle sur Julien Ponceau. Dès lors, les choses dégénèrent et les « supporters » bastiais lancent des projectiles sur l’arbitre assistant, provoquant l’arrêt du match. Une décision qui a même été contestée par les joueurs, les dirigeants et la « sécurité » du club corse, qui voulaient empêcher les arbitres de rentrer aux vestiaires. Finalement, les choses se sont calmées et le match a pu se terminer dans une ambiance tendue.
⭕️Communiqué de presse @ArbitresSAFE / @UNAF_arbitrators
Bastia : jusqu’où aller pour évaluer le danger ? pic.twitter.com/DVt2VBZyrn
– SÉCURISÉ (@RefereesSAFE) 24 novembre 2024
Mais le syndicat des arbitres n’a pas apprécié ces dérives, à l’heure où les arbitres sont des cibles faciles et en Ligue 1 comme en Ligue 2, on n’hésite plus une seconde à accuser les officiels de tous les maux. . Dernièrement, de l’OM à l’OL, en passant par le PSG, Lens, Brest ou Lille, voire le Paris FC en Ligue 2, les critiques se font de plus en plus dures. Le syndicat des arbitres a dénoncé ce climat délétère, et le fait qu’il faudra attendre que quelque chose de grave arrive pour agir, comme cela aurait pu être le cas ce week-end à Bastia. » Les événements survenus hier lors de la rencontre entre le SC Bastia et le FC Lorient sont inqualifiables et d’une rare violence : Briquets, nourriture, boissons, insultes… sur un arbitre. Une situation d’insécurité totale qui ne nous a pas empêché d’aller au bout du match. Quel exemple (…). La saison dernière, nous avons eu des insultes racistes. Cette saison, nous augmentons encore le niveau de violence. Jusqu’où faudra-t-il aller pour comprendre la stupidité et le danger de tels actes que nous laissons se produire ? Un jour, il sera trop tard et nous nous en voudrons », a dénoncé le syndicat des arbitres, qui laisse entendre qu’il faudra éventuellement que les officiels se mettent en grève ou se retirent pour comprendre que sans eux, les matches ne peuvent avoir lieu.
Autant dire que les sanctions contre Bastia seront scrutées de près même si, en Corse ou ailleurs, cela fait bien longtemps que les arbitres n’ont plus été des directeurs de jeu intouchables.
