Quel est le problème avec Jalibert ?
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Quel est le problème avec Jalibert ?

Quel est le problème avec Jalibert ?

En l’absence de Romain Ntamack pour cause de blessure, le staff des Bleus a préféré faire confiance à Thomas Ramos, latéral qui a terminé le dernier Tournoi en 10, plutôt que de remettre les clés du camion à l’ouvreur de l’UBB.

En l’absence sur blessure de Romain Ntamack, blessé au mollet et forfait pour les trois tests-matchs de l’automne, il a sûrement dû penser qu’il aurait à nouveau sa chance. C’est raté. Fabien Galthié et ses adjoints ont choisi de lancer Thomas Ramos dès l’ouverture plutôt que Matthieu Jalibert, numéro 2 dans la hiérarchie des numéros 10 depuis 2020. Le staff français a donc préféré l’option du joueur toulousain, arrière habituel (il affirme préférer ce poste). ) mais qui a contribué à l’ouverture, notamment à la fin du dernier Tournoi des Six Nations.

Surtout, l’entraîneur des Bleus a privilégié la complémentarité entre Antoine Dupont, de retour en Bleu après son sacre olympique, et Thomas Ramos, qui évolue régulièrement en 10 au Stade Toulousain lorsque Ntamack est absent. C’est ce qu’a avancé Fabien Galthié pour justifier ses choix : « D’abord, c’est le talent, le niveau de jeu. Ensuite, l’un des facteurs clés de réussite est l’expérience collective. C’est l’un des critères essentiels pour gagner. Dans l’adaptation et la recherche de performance, nous prenons d’abord les joueurs les plus performants du moment. Le niveau de cette charnière est donc naturellement primordial dans le support… »

Galthié : « Il n’y a pas que la dynamique collective du club, il y a aussi l’expérience avec nous »

Et glissez encore un petit mot pour le demi mouche de l’UBB : « Bien sûr, Matthieu Jalibert compte pour nous. Il est avec nous depuis cinq ans, il se produit dans des clubs. Nous comptons sur lui. Le bon début de saison de Bordeaux-Bègles (une seule défaite en huit matches pour Jalibert), qui a bien démarré cette saison grâce à un rugby offensif et flamboyant, n’a pas suffi à inverser la tendance. Les dernières sorties de Jalibert avec le XV de France ont rarement suscité l’enthousiasme. S’il n’avait pas démérité l’an dernier lors du quart de finale perdu face aux Springboks, les Bordelais avaient été bien plus en difficulté lors du dernier Tournoi, lors de la grosse défaite contre l’Irlande à Marseille (17-38) et le pitoyable nul concédé contre L’Italie à Lille (13-13), d’où il est sorti peu avant la mi-temps sur blessure.

Avant même le début de cette tournée automnale, Fabien Galthié avait été clair dans les colonnes de L’équipearguant que Jalibert « J’ai eu de belles performances. Avec Bordeaux, il est sur une dynamique collective. Mais il n’y a pas que la dynamique collective du club, il y a aussi l’expérience avec nous. L’entraîneur des Bleus a ensuite souligné à propos de Ramos : « On peut comprendre notre logique en plaçant en ouverture un gars qui a joué les deux derniers matches de l’équipe de France en 10 (succès convaincant au Pays de Galles 24-45 puis contre l’Angleterre 33-31, NDLR)qui a été champion de France avec Toulouse en 10 (en 2021).»


Je marche beaucoup sur l’intuition, mais je dois d’abord être bon dans un collectif

Matthieu Jalibert

L’explication est plutôt à chercher dans le profil d’ouvreur que recherchent Fabien Galthié et ses adjoints. Réputé pour son côté joueur et créateur de brèches, Jalibert évolue dans un profil différent de Ntamack et Ramos, plus managérial, tandis que Dupont est le véritable facilitateur du jeu du XV de France, toujours présent au cœur du jeu. L’idée du staff serait donc d’allier l’eau et le feu, ce qui est le cas de la charnière Lucu-Jalibert à l’UBB qui pourrait être appelée à travailler samedi lors du match. A ses débuts sous l’ère Galthié, l’ouvreur bordelais l’a lui-même reconnu dans Sud Ouest : « Je marche beaucoup sur l’intuition, mais je dois d’abord être bon dans un collectif. Auparavant, j’aurais peut-être essayé de trouver la solution par moi-même. Mais j’ai compris que ça ne marche pas à tous les coups.»

Vincent Etcheto, l’ancien entraîneur adjoint des arrières de Montpellier (anciennement à l’UBB), a expliqué que l’un des problèmes de Jalibert est que« à vouloir jouer des duels à chaque fois, garder le ballon jusqu’au dernier moment pour voir s’il n’y a pas un petit écart, on oublie parfois le bon temps de passe et les excès de chiffres ». L’ancien ouvreur emblématique du XV de France, Christophe Lamaison, préfère saluer l’évolution du numéro 10 girondin : « Le Jalibert d’aujourd’hui a évolué, il est plus mature, plus réfléchi, plus au service du collectif, comme on le voit à travers l’équipe de France. » Pas de quoi toutefois convaincre Fabien Galthié.

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