Les États-Unis accusent la Russie d’utiliser la chloropicrine dans sa guerre contre l’Ukraine. Ce produit est interdit par la Convention sur les armes chimiques signée par la Russie en 1993.
Après les obus au phosphore de 2023, la Russie poursuivrait son recours aux armes chimiques contre l’Ukraine. Les États-Unis accusent le gouvernement russe d’utiliser cet agent pour repousser les forces ukrainiennes de leurs positions.
La chloropicrine est une substance active des produits phytosanitaires. Cet agent peut être utilisé sous forme gazeuse mais également sous sa forme liquide. Il a été utilisé pendant la Première Guerre mondiale puis comme pesticide ou pour éliminer des nuisibles comme les renards ou les blaireaux dans les années 1980.
Utilisée sous forme de gaz, la chloropicrine est une substance très toxique. Ses vapeurs irritent les yeux ainsi que les voies respiratoires (nez, gorge). Sous forme liquide, il est corrosif pour la peau et les yeux.
Aujourd’hui, cette substance revient au centre de l’attention à cause de la Russie. Bien qu’interdit d’usage depuis 1993 par la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, le pays gouverné par Vladimir Poutine romprait cet accord signé par 165 pays.
Utilisation multiple de produits chimiques en Russie
« L’utilisation de ces produits chimiques n’est pas un incident isolé et est probablement motivée par la volonté des forces russes de déloger les forces ukrainiennes des positions fortifiées et de réaliser des gains tactiques sur le champ de bataille », détaille le ministère de la Défense. État des États-Unis dans un communiqué du 1er mai.
Dans leur communiqué de presse, les États-Unis attaquent la Russie pour l’utilisation de la chloropicrine : « Le mépris persistant de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s’inscrit dans la même logique que les opérations d’empoisonnement d’Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novitchok. .
Pour rappel, l’opposant de Vladimir Poutine avait été empoisonné en 2020 par plusieurs agents neurotoxiques et avait été hospitalisé pendant un mois. Selon une enquête menée par une ONG et un journal russe indépendant, le service fédéral de la Fédération de Russie serait l’auteur de cet empoisonnement. Pour Sergueï et Ioulia Skipal, ils ont été retrouvés sur un banc, inconscients en mars 2018. L’agent Novitchok est un poison du système nerveux créé par l’Union soviétique dans les années 90.
