quel danger pourrait représenter l’«ogive de très grande taille» testée par Pyongyang ?
Selon les médias d’État nord-coréens, Pyongyang a testé vendredi une «très grosse» ogive conçue pour un missile de croisière stratégique et a également lancé un nouveau type de missile anti-aérien.
Un pas de plus pour la défense nord-coréenne. « La Direction des missiles (de Corée du Nord) a effectué un test de puissance d’une très grande ogive conçue pour le missile de croisière stratégique ‘Hwasal-1 Ra-3′ », a indiqué l’agence nord-coréenne. KCNA coréen ce samedi 20 avril.
Dans le même temps, Pyongyang aurait également procédé à un lancement test d’un « nouveau type de missile anti-aérien ‘Pyoljji-1-2’ dans la mer de l’Ouest », également appelée mer Jaune, a ajouté KCNA, soulignant que les deux essais ont eu lieu vendredi.
Des missiles visant la Russie ?
Selon l’agence sud-coréenne Yohap, l’armée du pays a observé vendredi vers 15h30 (6h30 GMT) « plusieurs tirs de missiles de croisière et de missiles anti-aériens » vers la mer Jaune. Elle a déclaré qu’elle « surveillait de près » les activités militaires de la Corée du Nord, ajoutant qu’en cas de « provocation » de Pyongyang, « nous la punirions lourdement ».
Ces deux tests font partie des « activités régulières de la direction et de ses instituts scientifiques de défense affiliés », a déclaré Pyongyang. « Un certain objectif a été atteint » grâce au test, a poursuivi la même source, sans apporter d’informations complémentaires.
Les tests de missiles de croisière ne sont pas interdits par les sanctions actuelles de l’ONU contre Pyongyang, contrairement aux missiles balistiques. Fin mars, le système de surveillance de ces sanctions a été dissous, après un veto déposé par Moscou au Conseil de sécurité.
Selon certains experts, les missiles de croisière testés par Pyongyang seraient destinés à être exportés vers la Russie avant d’être utilisés dans la guerre en Ukraine. Début avril, la Corée du Nord a annoncé avoir testé un nouveau missile hypersonique à combustible solide de moyenne et longue portée. Dans la foulée, les médias d’État ont diffusé une vidéo de son lancement sous le regard du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.
Depuis le début de l’année, le pays doté de l’arme nucléaire a qualifié la Corée du Sud de « principal ennemi », fermé les agences dédiées à la réunification et au dialogue intercoréen et menacé d’entrer en guerre contre toute violation de son territoire « ne serait-ce qu’en 0,001 millimètre ».