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Quel avenir pour l’équipe de France de rugby à 7 après le titre olympique ?

Mercredi encore, pour l’ouverture du tournoi, peu de spectateurs au Stade de France connaissaient leurs noms. Quatre jours plus tard, lors de l’annonce des équipes, le speaker pouvait se contenter d’annoncer leurs prénoms, tandis que les tribunes criaient les autres. Grâce à leur épopée olympique, les Bleus du 7, inconnus du grand public (à part Antoine Dupont bien sûr et Jean-Pascal Barraque dans une moindre mesure), se sont fait un nom en remportant le premier titre de la délégation française.

Cette parenthèse refermée, après sans doute une nuit endiablée et des jours suivants entre célébrations et sollicitations médiatiques, que deviendront les treize héros de Saint Denis ? Le capitaine Paulin Riva (30 ans), en bleu depuis 2017, a précisé qu’il poursuivrait l’aventure. Peut-être pas jusqu’à Los Angeles, mais au moins pour accompagner encore un peu la nouvelle génération, le temps d’approfondir son projet de gîtes touristiques dans sa région d’origine, autour d’Auch. Stephen Parez Edo-Martin, qui rêve d’une reconversion en cuisine avec son CAP en poche, prolongera-t-il lui aussi son bail ? La question ne se pose pas pour Jordan Sepho, 25 ans et un énorme talent que la FFR, qui l’a sous contrat, ne laissera pas tomber.

« Ce n’est que le début d’une histoire »

Les autres champions olympiques retrouveront, après des vacances bien méritées, le rugby à XV et les clubs qui les emploient et qui les ont mis à disposition de l’équipe de France pour préparer et disputer cette Olympiade historique. « La formation reprend dans trois semaines, le 19 août »Barraque a déjà anticipé quelques minutes après le protocole. Il retrouvera à Perpignan Théo Forner (blessé au genou contre les Fidji jeudi) et Jefferson-Lee Joseph, recruté par l’USAP après avoir disputé onze matches de Pro D2 avec Agen entre 2021 et 2023.

Un autre Bleu va découvrir un nouveau maillot en ce début de saison, puisque Aaron Grandidier Nkanang, artificier en chef lors du quart face à l’Argentine, a signé à Pau. Samedi soir, la page du 7 semblait se refermer pour lui. « J’ai vraiment envie d’avancer avec Pau, de montrer que les joueurs à 7 peuvent être de bons joueurs à XV, qu’on a tous les moyens de briller en club »Il a témoigné. Rayan Rebbadj a prolongé son contrat à Toulon, son club depuis 2021, avec la volonté de finalement basculer en équipe première dans laquelle évolue son frère Swan.

Antoine Zeghdar retrouvera Castres et Andy Timo le Stade Français, qui l’avait récupéré en cours de saison à 7 pour un match de Top 14 et deux rencontres de Challenge Cup. Du côté du Stade Toulousain, il retrouvera Nelson Epée, réserviste qui avait rejoint le groupe après la blessure de Forner, et Antoine Dupont, dont l’expérience à 7 ne s’étendra pas au-delà de cette belle aventure olympique couronnée d’or.

L’avenir de cette équipe française, qui aura un titre à défendre à Los Angeles dans quatre ans, reste donc à écrire. « Ce n’est que le début d’une histoire comme le dit Jérôme (Daret, l’entraîneur)J’espère que les jeunes auront envie de porter haut la France encore très longtemps »explique Barraque. Ce sera sans Daret, qui a annoncé en conférence de presse qu’il allait quitter son poste.

Son successeur bénéficiera d’un sacré héritage. Et il pourra compter sur la force de persuasion du manager des équipes de France à 7, Christophe Reigt, qui dispose désormais d’un argument en or pour aller dénicher de nouvelles pépites dans les viviers des clubs de Top 14 et de Pro D2.

Cammile Bussière

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