Quel avenir pour Eric Zemmour et Sarah Knafo ?
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Quel avenir pour Eric Zemmour et Sarah Knafo ?

Quel avenir pour Eric Zemmour et Sarah Knafo ?

 » Pas de désespoir « ,  » N’abandonne pas  » Ce sont les mots choisis par Éric Zemmour, le président de Reconquête, au soir du second tour des législatives. Pourtant, le parti vient de subir une défaite douloureuse. Pour la deuxième fois en deux ans, aucun député Reconquête n’a été élu à l’Assemblée nationale. En 2022, le parti avait obtenu 4,24 % des voix au premier tour des législatives, mais en 2024, ce chiffre est passé sous la barre des 1 %.

Le bref répit des 5,4 % de voix aux élections européennes du 9 juin, qui ont permis à Reconquête d’accueillir cinq députés européens, n’a duré que quelques heures. Le lendemain, le parti a été secoué par une série de crises : négociations ratées avec le Rassemblement national, alliance avortée, conflits internes et exclusion de quatre des cinq députés européens : Marion Maréchal, Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu. La semaine qui a suivi les élections européennes a ressemblé à celle d’une série télévisée. Après ces événements, le bureau exécutif du parti a été réduit à trois personnes : Éric Zemmour, Sarah Knafo, récemment élue au Parlement européen, et Stanislas Rigault, président du jeune mouvement Génération Zemmour.

Combien de revers une petite équipe peut-elle supporter ? Comment rebondir quand la victoire semble de plus en plus hors de portée ? « C’est comme dans un match de foot ou sur un champ de bataille, si on tombe, on se relève »explique Samuel Lafont, responsable de la stratégie numérique et de la collecte de fonds du parti. La Reconquête est un parti résilient et bien établi ; Nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour gagner les élections, quelles qu’elles soient. »

Un responsable du parti, qui a requis l’anonymat, estime que « Les 0,7% obtenus lors des législatives ne reflètent pas la réalité, notre base reste solide. De plus, les difficultés renforcent notre détermination et notre rage de vaincre. » Ce dernier souligne également qu’après les événements du 9 juin et de la « trahison » par Marion Maréchal — pour reprendre les mots d’Éric Zemmour — Reconquête a enregistré l’adhésion de 900 nouveaux adhérents.

Pour les membres restants de Reconquest, la taille réduite du groupe est considérée comme un avantage. « Un petit parti peut être plus inventif, plus agile. Vous pouvez prendre des risques.explique un acteur clé. Nous sommes représentés au Parlement européen. Eric Zemmour s’est engagé à sauver le pays. Il œuvre depuis des années pour une victoire idéologique mondiale, quels que soient les moyens pour y parvenir. Il ne s’arrêtera pas. »

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Reconquête peut aussi s’appuyer sur une autre ressource : l’engagement de ses militants et la fidélité de ses sympathisants. Fidélité aujourd’hui peut-être, mais pour combien de temps ? Le résultat du parti aux législatives a prouvé que la vague du Rassemblement national a emporté dans son sillage de nombreux électeurs de Reconquête.

Mener un travail de fond sur la formation des cadres locaux et faire émerger de nouveaux visages

D’un point de vue plus technique, Samuel Lafont met en évidence la structure du parti et son maillage territorial. Notre système est parfaitement conçu et notre plateforme fonctionne au mieux. Si un conseiller départemental décide d’arrêter son activité, il peut être remplacé dans l’heure, il se développe. Nous continuons à renforcer quotidiennement notre présence locale. Nous sentons que des milliers de Français ont envie de s’impliquer. »

De nouveaux projets pour l’avenir

Les prochains mois semblent tout tracés pour Reconquête, avec deux objectifs principaux : approfondir la formation des cadres locaux et promouvoir de nouvelles figures au sein du parti. « Eric Zemmour doit poursuivre son travail de transmission »explique un jeune cadre du parti. De son côté, Samuel Lafont veut mettre un point d’honneur à l’innovation et à l’utilisation de l’intelligence artificielle, notamment sur les réseaux sociaux. Pour exister sans année électorale, il faut savoir se renouveler sans cesse.  » raconte-t-il.

Les projets vont bien. Avec de l’argent, c’est mieux. Les dirigeants nous l’assurent : les finances vont bien. Le remboursement intégral de l’élection présidentielle, la réduction de la masse salariale, l’arrivée de nouveaux membres et la stabilité des donateurs sont des facteurs qui contribuent aux finances. en bonne santé » de la Reconquête. Malgré les déceptions, la Reconquête n’a pas (encore) signé son arrêt de mort et peut compter sur la motivation de ses troupes.

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