Québec va investir 25 millions $ de plus pour relancer une usine en Outaouais
La renaissance de l’ancienne usine Fortress de Thurso, en Outaouais, coûtera au Québec 25 millions $ supplémentaires, soit les frais de décontamination du site, qui seront entièrement assumés par le gouvernement.
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« On est autour de 25 millions de dollars présentement, mais c’est une estimation très élevée, donc ça pourrait être un peu plus élevé, ça pourrait être un peu moins élevé. De toute façon, il faut procéder à la décontamination. C’est important parce qu’on veut qu’il se passe quelque chose ici », a déclaré lundi le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, également responsable de la région de l’Outaouais.
La décontamination permettra à Évolys, une coentreprise formée par la multinationale Rio Tinto et son partenaire américain Aymium, d’installer sur le site une usine de biocarbone métallurgique, un projet de 50 millions de dollars. Fabriqué à partir de résidus forestiers, ce biocarbone pourra remplacer le charbon dans la production de certains métaux chez Rio Tinto à Sorel-Tracy.
Un projet mené par Fitzgibbon
Depuis la fermeture de l’usine en octobre 2019, l’ancien ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a autorisé le paiement de plus de 16 millions de dollars pour maintenir les installations industrielles de Thurso.
Sans compter l’investissement supplémentaire de 25 millions $, Québec a investi plus de 100 millions $ dans l’usine depuis 2010.
« La requalification de l’usine par Évolys Québec, en plus de contribuer à la décarbonisation de nos entreprises métallurgiques, poursuit le développement de l’économie québécoise. C’est gagnant-gagnant! », a affirmé lundi Christine Fréchette, qui a succédé à M. Fitzgibbon la semaine dernière.
L’Etat a pris possession des locaux en juillet, dans le cadre de la procédure de faillite de Fortress. Évolys louera une partie des locaux, mais ne versera pas de loyer à l’Etat.
« Non, cela ne fait pas partie de l’annonce d’aujourd’hui », a déclaré Lacombe.
En revanche, Évolys paiera les taxes foncières et assumera les frais liés au traitement de l’eau.
La future usine devrait entrer en activité l’année prochaine. Elle emploiera une trentaine de personnes.
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