que vont devenir ses 600 magasins ?
Cet acteur majeur du bazar low-cost, en grande difficulté, vient d’annoncer sa vente. Que vont devenir ses 600 magasins en France ?
Après Casa, une autre marque incontournable du secteur de la décoration low-cost se retrouve en grande difficulté : GiFi. Créée il y a plus de 40 ans, l’enseigne française, qui compte près de 600 magasins dans l’Hexagone, est actuellement à la recherche d’un repreneur. Avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2023, la situation de GiFi est paradoxale. Car malgré une forte présence en France, la marque est confrontée à une série de crises qui mettent en péril son avenir. Mais que va devenir ce géant du bazar low-cost et ses centaines de points de vente ?
GiFi, l’histoire d’un « bazar » de génie
La marque GiFi a été créée dans les années 1980, portée par la vision de Philippe Ginestet, un homme d’affaires audacieux qui a su profiter de l’engouement pour les produits à bas prix. Positionné d’abord sur le marché très ciblé du « bazar », GIFje me suis ensuite diversifié au fil des années, en élargissant son catalogue. Aujourd’hui, nous trouvons une large gamme de produits dans les rayons, allant du décoration intérieure à articles de jardinen passant par ustensiles de cuisine – le tout à un prix très bas ! Grâce à un modèle économique basé sur des prix très compétitifs et une logistique performante, la marque a conquis une clientèle fidèlenotamment dans les zones périurbaines.
Le GiFi a connu une forte expansion, non seulement en France mais aussi à l’international, avec presque 700 magasins répartis dans 17 pays, et 600 en France. Mais est-ce la fin du conte de fées ? Dernièrement, le concurrence férocelà saturation du marché et choix stratégiques Les risques ont fragilisé la solidité financière de l’entreprise, à l’image d’une autre marque actuellement en difficulté, Casa.
La marque GiFi, en difficulté, cherche un repreneur
Les difficultés du GiFi ne sont pas nouvelles. Après l’acquisition « maladroite » de Tati en 2017la marque a eu du mal à intégrer (et redresser) cette marque emblématique, sans succès. Et ces vains efforts ont contribué à aggraver les problèmes financiers du groupe. À cette époque, GiFi pensait pouvoir redresser Tati, mais la gestion des deux marques s’est avérée être une lourde charge. Cette mauvaise acquisition s’est accompagnée de fermetures de magasins et de plans sociaux du côté de Tati, marquant le début d’une série de crises.
Les années suivantes ne furent pas plus clémentes. Là Pandémie de covid-19 a exacerbé les problèmes économiques, tandis que la montée en puissance des discounters, comme Action Ou Stockomania intensifié la concurrence dans un secteur de plus en plus saturé. Les difficultés se sont accentuées cette année, avec un grave problème informatique qui paralysé le système de gestion des commandes.La situation est vite devenue intenable pour les magasins… Aujourd’hui, Philippe Ginestet, à la tête de GiFi depuis sa création, a pris la difficile décision de prendre sa retraite à 70 ans. Après plusieurs mois de réflexion, il confie à la banque d’affaires Lazard la mission de retrouver un acheteur pour la marque. Les offres doivent être soumises rapidement et le sort des 600 magasins français reste incertain.
Qui pourrait acheter du GiFi ? Quel avenir pour les 600 magasins en France ?
Le processus de récupération a attiré l’attention de plusieurs acteurs du secteurdont certains sont déjà bien implantés dans le secteur du bazar et du discount. Parmi les candidats potentiels, on évoque le nom de Moez-Alexandre Zouari, patron de Maxi Bazar et Stockomani (mais aussi maître franchisé du groupe Casino avec 200 magasins Franprix, Monop’ et Monoprix et bientôt propriétaire à 100% de l’enseigne de surgelés Picard), qui serait intéressé par le rachat de GiFiavance Capital.
« L’entreprise doit me survivre dans les meilleures conditions », a assuré Philippe Ginestet à ses salariés. Mais la situation demeure complexe et terriblement incertain. En cas de rachat, la fermeture de certains magasins semble inévitable. Comme le souligne un représentant syndical dans les colonnes du quotidien Sud Ouest, les inquiétudes sont fortes parmi les employés. GiFi emploie aujourd’hui plus de 6 500 personnes en France, et toute reprise entraînera nécessairement restructuration. Dans ce contexte, l’avenir du GiFi dépendra largement de la capacité de ses futurs propriétaires à renverser la vapeur et adapter le signe à un environnement de plus en plus compétitif et numérisé. Les acheteurs ont jusqu’à ce lundi 18 novembre au soir se manifester. En attendant, pour prendre en charge GiFi, il suffit continuez à chiner les bonnes affaires en magasin !