CRITIQUE – L’acteur deÉlite mène cette réinterprétation tourbillonnante qui vise à rendre hommage aux racines hispaniques et latines du justicier masqué.
Né en 1919 sous la plume de Johnston McCulley, Zorro a eu les visages, entre autres, de Douglas Fairbanks, Guy Williams, Antonio Banderas, Alain Delon et bientôt Jean Dujardin. Mais jamais le justicier masqué de la Californie des années 1830, alors sous pavillon mexicain, n’a eu de version dans la langue originale de son héros, l’espagnol. Un oubli auquel remédie cette joyeuse série de capes et d’épées. Le masque et le fouet du cavalier de la Tornade reviennent à Miguel Bernardeau.
L’acteur de 27 ans, découvert dans Éliteincarne un Zorro débutant, pas encore rodé. Dans cette série, où transparaît une pointe de surnaturel, vous ne devenez pas Zorro, mais vous êtes choisi par l’esprit du Renard (à la manière de Buffy contre les vampires). Ce Diego de la Vega ne comprend pas pourquoi il est l’élu, lui qui a passé de longues années d’entraînement militaire en Espagne et n’est revenu que pour traquer les assassins de son père.
Hommage à la culture sud-américaine
Voulant dépoussiérer le mythe et rendre hommage à la culture sud-américaine, le créateur Carlos Portela accorde une large place aux tribus et croyances indigènes. Diego doit affronter un guerrier indigène, Nah-Lin, qui conteste sa légitimité. Il doit également se méfier des ambitions du tsar dans la région, représentée par la puissante compagnie américano-russe. Sans oublier ses adversaires traditionnels : gouverneur corrompu et généraux qui attisent les désirs d’indépendance de la population.
Lolita, l’amie d’enfance de Diego, est experte en armes à feu et ne compte pas renouer aussi facilement avec l’homme qui l’a abandonnée lorsqu’il est parti en Europe. Ce Zorro emprunte à l’esthétique des jeux vidéo et des films d’action coréens dans ses combats tourbillonnants. De quoi séduire une génération Z pour qui le personnage avait peut-être un goût de naphtaline.