que sont les bombardiers américains B-52 envoyés par les Etats-Unis dans la région pour défendre Israël ?
En déployant des bombardiers B-52 au Moyen-Orient, les États-Unis ont envoyé un message fort aux pays de la région, notamment à l’Iran. Ces avions légendaires sont un vecteur important de la puissance militaire américaine. Présentation.
Le Pentagone n’a pas choisi les bombardiers B-52 par hasard pour assurer la « défense d’Israël ». Ils sont en effet considérés comme la crème de l’aviation américaine. L’Iran est prévenu.
Il est en service depuis 1952, mais le B-52 n’a en aucun cas vieilli. Le Boeing B-52 est un bombardier stratégique subsonique, pouvant atteindre une altitude de 11 000 mètres et une vitesse maximale de près de 1 000 km/h. Sa longueur est de 49 mètres et son envergure de 56 mètres (d’un bout d’aile à l’autre).
Il est pensé et conçu par Boeing, qui continue de gérer son support technique et ses mises à jour régulières. Sur les 744 avions de ce type construits, 76 d’entre eux sont encore en vol. Son nom officiel est « Stratofortress », mais il est également connu sous le surnom de BUFF, « Big Ugly Fat Fella », une référence à son apparence et à son poids.
Efficacité chirurgicale
L’une des caractéristiques de cet appareil est sa capacité d’emport d’armes. En effet, cet avion peut contenir 32 tonnes de bombes ou de missiles, tout en conservant une portée de 14 000 km (soit trois fois Paris-New York). L’engin est propulsé par 8 turboréacteurs montés deux à deux dans des nacelles.
Les armes portées sont à la fois internes et externes. Visiblement à l’extérieur de l’avion, se trouvent jusqu’à une douzaine de missiles situés sous le bombardier, posés sur des supports. À l’intérieur de l’engin se trouve un système d’armes rotatif, où d’autres missiles ou bombes peuvent être stockés.
Le cockpit, qui a conservé un look années 70 avec de nombreux cadrans, est parfaitement fonctionnel. Juste derrière lui se trouve le Bureau des systèmes d’armes, où les missiles sont télécommandés. Au-dessous de ces deux pièces se trouve le système de navigation. Cela dépend de deux radars performants : le radar à balayage électronique actif et le radar de conduite de tir, tous deux situés dans le nez de l’avion. Le premier permet de voir plus loin et plus précisément, tandis que le second permet de suivre des cibles sur de longues distances (jusqu’à 50 milles marins, soit 92 km).
« Le meilleur du meilleur » ?
Outre ses outils particulièrement performants, le B-52 doit sa réputation à sa redoutable efficacité. Par rapport à la concurrence au sein des bombardiers (notamment le B-1B et le B-2), il présente un taux de retour sur mission bien meilleur (81% contre 54% pour le B-1B et 30% pour le B-2). Plus meurtrier, il est aussi beaucoup plus économique : une heure de vol pour un B-52 coûte environ 66 000 euros, tandis qu’une heure de vol est estimée à 125 000 euros pour le B-2, par exemple.
Une efficacité qui assure une longévité historique. Déjà en service depuis plus de soixante-dix ans, il est déjà assuré qu’il continuera à voler jusqu’en 2050. Une belle preuve de confiance pour un appareil qui s’est révélé insurmontable depuis de nombreuses décennies.