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Que sont les agitos, l’équivalent des anneaux olympiques des Jeux paralympiques ?

Autres sports, autres règles et autres symboles : après les anneaux des Jeux olympiques, place aux agitateurs pour les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre 2024.

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Fini les anneaux olympiques, voici les agitos. Du 28 août au 8 septembre, c’est au tour des Jeux paralympiques de Paris 2024 de faire vibrer le monde et avec eux, un autre symbole. Du latin « agito » qui signifie « je bouge », les agitos représentent le mouvement. Certains les décrivent comme des virgules, d’autres comme des vagues ou encore… des croissants. Au-delà de leur forme, ils se distinguent, par leur nombre et leur couleur, de leurs équivalents olympiques. Ils ne sont pas cinq, comme les anneaux, mais trois et ils sont rouge, bleu et vert. Pas choisies au hasard, ces couleurs sont celles que l’on retrouve le plus souvent sur les drapeaux des pays du monde.

Mais ces agitos n’ont pas toujours eu cette apparence. Contrairement aux anneaux olympiques, créés en 1913 et jamais modifiés depuis, les agitos ont une histoire plus mouvementée.

Aux débuts de l’histoire paralympique, cette compétition sportive n’avait pas vraiment de symbole officiel. Lors des premiers Jeux paralympiques de l’histoire, organisés à Rome en 1960, un premier logo apparaît : trois roues de fauteuil roulant entrelacées. On les retrouve pour Tokyo en 1964, puis Tel Aviv en 1968, puis ils disparaissent et chaque édition réinvente un logo.

Il faudra attendre 1988 pour voir un symbole s’imposer à nouveau. La compétition se déroule alors à Séoul, en Corée du Sud, et le drapeau national de ce pays asiatique inspire les graphistes : les anneaux olympiques sont troqués contre des motifs traditionnels coréens, les tae-geuks, que l’on retrouve sur le drapeau coréen. Mais vu la grande similitude avec les anneaux, ils seront ensuite réduits, de cinq à trois. Ce sont les Jeux d’hiver de 1994, à Lillehammer en Norvège, qui ont vu pour la dernière fois cette configuration à cinq tae-geuks.

À partir de 1994, le jaune et le noir ont donc disparu. LE tae-geuks Le vert, le rouge et le bleu sont accompagnés de la devise « esprit, corps et âme ». Mais ils ne sont pas encore systématiquement associés à l’identité graphique des Jeux d’été : ils n’apparaissent pas pour Barcelone, en 1992, ni pour Atlanta, en 1996.

C’est en 2004, lors de la cérémonie de clôture des Jeux d’Athènes, que les agitos actuels ont été révélés au grand public pour remplacer les tae-geuksLes trois couleurs – rouge, bleu, vert – sont désormais associées à la nouvelle devise du Comité International Paralympique (IPC), « l’esprit en mouvement »Plus fin, plus épuré, plus moderne, le symbole paralympique n’a subi que très peu de modifications depuis. Il a été légèrement rafraîchi en 2019 : les trois motifs sont strictement identiques et repositionnés pour accentuer l’impression de rotation. Selon l’IPC, ils symbolisent « des athlètes du monde entier se rassemblent vers un point central : les Jeux Paralympiques. »

Les agitos sont désormais systématiquement associés au logo de chaque édition, au même titre que les anneaux olympiques.Les anneaux sont mis en valeur dans des lieux emblématiques : après le Tower Bridge à Londres en 2012, la plage de Copacabana à Rio en 2016 et la baie de Tokyo en 2021, depuis le 28 juin, c’est au tour de l’Arc de Triomphe de les exposer.

Au-delà du symbole, les Jeux olympiques et paralympiques restent deux marques différentes, et sont supervisés par deux organisations différentes : le Comité international olympique (CIO) et le Comité international paralympique (CIP). Ce n’est pas anodin. En effet, certains athlètes paralympiques ont été sanctionnés ces dernières années pour l’avoir ignoré. Comment ? En arborant des tatouages ​​d’anneaux olympiques, et non d’agitos. Autrement dit, en faisant la publicité de la compétition. Mais, selon un courriel du CIP révélé par le Le New York TimesLes para-athlètes ne risquent plus d’être bannis s’ils oublient de couvrir leurs tatouages ​​d’anneaux aux Jeux paralympiques de Paris.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.

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