Nintendo, Sony et Microsoft ne vendent plus leurs consoles en Russie, mais cela n’a pas d’importance : Vladimir Poutine lui-même souhaite une console russe accompagnée de son propre écosystème logiciel ! Un sacré pari qui n’a absolument rien à gagner.
Les sanctions internationales prises après l’invasion de l’Ukraine ont contraint toutes les entreprises internationales à quitter le marché russe. Il en va de même pour les fabricants de consoles qui n’ont plus aucune activité dans le pays, qu’il s’agisse de distribution de matériel ou de vente de logiciels. Cela n’empêche pas les plus malins de s’approvisionner sur le marché gris, via des filières plus ou moins douteuses, mais officiellement, cela n’est plus possible.
Construire un écosystème à partir de rien
La solution ? Créer un écosystème local. Vladimir Poutine a exigé que le gouvernement du pays travailler à la création d’une industrie russe du jeu vidéo, qui comprend le développement de consoles (consoles domestiques et portables) et de jeux. Mikhaïl Mishustin, le Premier ministre, supervise le projet, tandis que VK est responsable de sa mise en œuvre. La société, anciennement VKontakte, exploite le plus grand réseau social de Russie. Un secteur d’activité a priori assez éloigné du domaine du jeu vidéo…
Si la Russie veut mener à bien son projet, elle devra créer toute une industrie à partir de rien. Certes, de nombreux titres y ont été développés dont le plus emblématique n’est autre que Tétris. Côté matériel, c’est un terrain vague : la Russie ne peut pas importer les indispensables puces américaines. Selon Kommersantil faudra une dizaine d’années avant que le pays dispose de son propre écosystème de jeu vidéo, ce qui nécessitera de lourds investissements et la création de compétences qui n’existent pas actuellement.
De manière plus réaliste, la Russie pourrait faire appel à son allié chinois pour obtenir les composants nécessaires, voire simplement « rebaptiser » les consoles chinoises aux couleurs russes.
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Source :
PCMag
