La ministre Catherine Vautrin propose « une concertation avec les élus locaux », qui déplorent la perte de recettes depuis la suppression de la taxe d’habitation pour les résidences principales.
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Sa suppression est totale depuis 2023, mais elle fait à nouveau débat en pleine pénurie budgétaire. « Il n’y aura pas de retour de taxe d’habitation sur les résidences principales »a déclaré Catherine Vautrin, samedi 2 novembre, dans Le Parisien. Le ministre du Partenariat territorial et de la Décentralisation a ainsi répondu aux critiques de nombreux élus locaux, qui regrettent la perte de cette ressource, alors que le gouvernement s’apprête à faire appel aux collectivités pour assainir les finances du pays.
Pour combler ce déficit de leurs finances, les communes ont augmenté leur taxe foncière de 20 % en moyenne entre 2018 et 2023, selon le Syndicat national des propriétaires immobiliers, qui cite parmi les causes de cette hausse la réforme de la taxe d’habitation. augmenter.
Rares sont cependant ceux qui soutiennent de la même manière une résurrection de la taxe d’habitation. Alors pour y répondre, Catherine Vautrin s’est dite ouverte, samedi, à réfléchir à « participation possible à la vie en ville ou au village ».
Dans l’entretien à parisienle ministre n’a pas fermé la porte à l’idée d’un « contribution citoyenne au service public » proposée par l’Association des Maires de France (AMF) : « Ce n’est pas ridicule. Sans recréer une forme de taxe d’habitation, rendre chacun responsable de l’importance du coût me semble correspondre à une exigence dont on ne peut se passer. »
L’AMF a en effet évoqué, lors de son Congrès 2023, « la mise en place d’une contribution territoriale universelle, afin que tous les habitants – ménages et entreprises – puissent participer dans la mesure de leurs moyens au financement des services publics locaux dont ils bénéficient ».
Les maires de France font en effet partie des opposants à la suppression de la taxe d’habitation, comme l’explique le coprésident de leur comité des finances :
« La suppression de la taxe d’habitation a rompu tout lien fiscal entre de nombreux habitants et leur commune, et a largement détruit l’autonomie fiscale des communes. »
Antoine Homé, coprésident de la commission financière de l’AMFà l’AFP
En octobre, dans Le Figaro, le vice-président de l’AMF André Laignel détaillait la forme que pourrait prendre la nouvelle contribution : « Chaque foyer le paierait et son montant pourrait ne représenter que quelques euros par mois pour les ménages les plus modestes sans peser sur la fiscalité. On pourrait même prévoir un mécanisme pour éviter d’en faire une taxe supplémentaire en permettant, par exemple, que ce (contribution territoriale universelle) être déduite de l’impôt sur le revenu. »
Cette mesure serait sans doute « impopulaire » mais peut néanmoins se justifier, estime l’économiste Christian Saint-Etienne, interrogé par France 2 : « Si nous voulons que les communautés continuent à fournir les services demandés par les électeurs là où ils vivent, nous avons besoin du retour de cette contribution ». Il estime que cela pourrait rapporter 15 milliards d’euros la première année.
Le retour d’un impôt destiné à financer les collectivités locales a été proposé sous d’autres formes. Michel Fournier, président de l’Association des maires ruraux de France, évoque pour sa part un « contribution basée sur le revenu ». Le sujet pourrait revenir au premier plan des débats dans les prochains mois. David Amiel, député du camp présidentiel, a ainsi estimé qu’une réflexion devait être menée « avec les communautés locales » savoir lequel « leviers » donnez-leur un supplément.
Dans Le ParisienCatherine Vautrin dit vouloir « consultation ouverte des élus locaux début 2025 » : « Nous avons une réflexion à l’échelle nationale, qui n’est pas encore décidée. C’est celle du lien entre la participation de nos concitoyens à l’ensemble de l’usage de la ville. Toutefois, elle assure que le « taux de retenue obligatoire »Déjà « élève » En France, « (n’augmentera) pas » avec la formule que l’on trouvera.