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Que proposent les candidats sur l’agriculture ?

Toute la semaine, la note politique fait le point sur les programmes des principaux candidats aux élections européennes du 9 juin. Mardi 21 mai, on examine les propositions en matière d’agriculture.

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Un agriculteur épandant des plants de maïs dans un champ à Marcillé-Robert, en Bretagne, en mai 2024. (THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Depuis que la colère des agriculteurs a éclaté au début de l’année, tous les partis ont cherché à se présenter comme les premiers défenseurs de l’agriculture. Au cœur des programmes des candidats aux élections européennes du 9 juin : la PAC.

La Politique Agricole Commune, selon la macroniste Valérie Hayer, doit orienter ses aides vers les nouvelles générations d’agriculteurs et vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Une PAC résolument plus verte, c’est ce que réclament l’écologiste Marie Toussaint, la tête de liste PS Raphaël Glucksmann et l’insoumise Manon Aubry. Ces trois candidats de gauche plaident pour un changement de philosophie, ils veulent mettre fin aux aides à l’hectare, les répartir en fonction des emplois créés et avec des critères environnementaux. Première défenseure du bio, Marie Toussaint souhaite réduire l’utilisation de pesticides de 50 % d’ici 2030.

Le verdissement de la PAC n’est évidemment pas la principale préoccupation des candidats les plus à droite. Pour le candidat LR François-Xavier Bellamy, il faut augmenter le budget de la PAC – il est le seul candidat à faire cette proposition – et en même temps abroger les textes européens qui «nuire aux agriculteurs en prônant la décroissance » Haro sur la décroissance aussi pour la liste Reconquête ! de Marion Maréchal – qui propose d’assouplir le bio – et pour Jordan Bardella. Aux dernières élections européennes de 2019, le RN voulait remplacer la PAC par une « La politique agricole française« , ce n’est plus le cas aujourd’hui, même si dans le programme RN il est question de « nationaliser et simplifier les conditions d’octroi des aides« , en ajoutant « aide nationale« .

Pour améliorer la rémunération des agriculteurs, les listes macronistes et écologistes défendent un « Egalim européen », pour que les négociations commerciales profitent davantage aux producteurs. Le PS insiste sur des prix planchers, tandis que l’insoumise Manon Aubry propose de réguler les marges de l’agroalimentaire et de la grande distribution. Et pour lutter contre un «concurrence déloyale« , tous les partis, hormis les macronistes, s’en prennent aux accords de libre-échange.

Afin de soutenir l’agriculture, une tendance se dessine à travers plusieurs programmes, avec des nuances, dans le domaine de la restauration collective qui passe par un assouplissement des règles européennes en matière de marchés publics. Valérie Hayer pousse ainsi le «préférence locale » pour que les écoles ou les hôpitaux européens privilégient l’alimentation en circuit court. Marion Maréchal parle de « priorité nationale« , appliqué uniquement à la restauration scolaire, quand le RN veut une loi »Mangeons français« . La variante écologique de Marie Toussaint consiste à fixer des objectifs de restauration collective de « produits locaux, bio et végétaux« . LR ne s’intéresse pas spécifiquement aux cantines, mais souhaite que le taux de TVA soit adapté dans chaque pays pour privilégier les produits en circuit court.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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