Que manger et ne pas manger pour éviter la somnolence au volant
Cette terrible envie de se recroqueviller en boule et de dormir sous son bureau après une pause déjeuner trop chargée vous rappelle quelque chose ? Elle peut s’avérer mortelle au volant, comme le démontre une étude (Influence de l’alimentation sur la vigilance au volant) de l’association Attitude Prévention en 2019.
Cette étude a ainsi confirmé qu’un repas « La lumière et une bonne hydratation augmentent la vigilance« . À l’inverse, les repas copieux sont à éviter lors de la conduite, car ils ont tendance à aggraver la somnolence.
Menu conseillé le jour du départ ? Un petit-déjeuner équilibré (un café, 2 tranches de pain complet, un fruit, un laitage) ; à midi, une salade ou un plat comprenant une portion de poisson ou de viande, des féculents et des légumes, un fruit et un laitage non sucré. Enfin, des fruits secs remplaceront également le pain au chocolat au goûter…
Concrètement, le Dr Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et le professeur Fabrice Bonnet, endocrinologue, ont ensuite analysé les réflexes d’automobilistes placés en situation réelle de conduite sur un simulateur. Il s’agissait d’observer le mouvement des globes oculaires et les postures de trois groupes de personnes : dans le premier, ils avaient mangé un repas copieux (1 500 calories), dans le deuxième, un menu « normalement calorique » (500 calories) et avaient observé un jeûne depuis la veille au soir dans le cas du troisième.
Les résultats ont le mérite d’être clairs : le repas « hypercalorique » avait altéré la capacité de freinage dans 100 % des cas, augmenté la distance de freinage (+ 9,7 m) et diminué significativement la vigilance chez 60 % des conducteurs. Dans le groupe des conducteurs ayant consommé un repas normal, seuls 17,5 % d’entre eux avaient atteint un état tendant vers la « somnolence modérée ». Enfin, dans le groupe des conducteurs à jeun, aucun n’avait dépassé le stade de la somnolence légère.