Que fera Israël de la dépouille du leader du Hamas ?
L’armée israélienne et les services de renseignement intérieurs ont confirmé jeudi la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar après des frappes sur Rafah.
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Il était considéré comme « l’architecte » des attentats du 7 octobre 2023. Yahya Sinouar a été tué alors qu’il se réfugiait dans un immeuble à Rafah, au sud de la bande de Gaza. Selon plusieurs médias israéliens, son corps se trouverait dans un lieu secret après avoir été autopsié. Selon le rapport d’autopsie, il a été tué d’une balle dans la tête et d’un bombardement. L’État juif pourrait conserver son corps pendant des années et l’utiliser comme monnaie d’échange en cas de reprise des négociations avec le Hamas.
Les restes de Yahya Sinouar ne constituent pas le seul corps de miliciens palestiniens du Hamas ou d’autres groupes armés conservé en Israël. De nombreux détenus sont morts derrière les barreaux ; leurs corps sont réclamés par leurs familles mais ne leur sont pas restitués. « Depuis la guerre de 2014, lorsque le Hamas a capturé deux soldats, Israël a commencé à préserver les corps des Palestiniens », explique Nadji Abbas qui dirige le département des prisonniers de l’association israélienne Médecins pour les droits de l’homme. Personnes décédées en Cisjordanie, à Gaza et prisonniers décédés en garde à vue. Israël refuse de restituer les restes aux familles pour les enterrer. »
Il ajoute que « C’est la politique officielle de l’armée israélienne. Lorsqu’il y a un échange avec le Hamas, lorsqu’il y a un accord, il doit inclure les morts. » Et évidemment dans cette hypothèse, le corps de Yahya Sinouar aura une valeur particulière. Selon l’association Addammeer qui recense le nombre de prisonniers palestiniens dans les territoires occupés, Israël conservait, il y a moins de deux mois, dans des cimetières ou des réfrigérateurs de bases militaires, 552 corps dont ceux de neuf femmes et 55 mineurs. .